24 février 2006

Le malade culinaire

Tachycardie, nausées, difficulté à respirer, maux de tête, hypersensibilité au bruit, nervosité, irritation, tension psychologique qui les empêche de cuisiner… à l’extrême, on en arrive à ne plus inviter ses amis…
Une terrible épidémie est entrain de se propager telle une onde électromagnétique et risque de toucher un grand nombre de Maman en France: le KPA, Kitchen Performance Anxiety.
Du fond de ma cuisine, j’étais loin d’imaginer que prés de 61% des femmes souffraient de ce syndrome… jusqu’à la parution d’un article dans le Wall Street Journal rapportant les résultats d’une étude menée par le Pr Warburton sur les «activités culinaires» de nos voisins les Anglais et mettant en évidence le fait qu’un nombre croissant de jeunes femmes (ou hommes ; la cuisine n'est pas un caractère sexuel secondaire!) souffrent plus actuellement d’anxiété lorsqu’elles cuisinent un simple plat pour des amis que lorsqu’elles se rendent à un entretien d’embauche ou à un premier rendez-vous amoureux…
C’est la crainte d’être jugé sur sa cuisine. Ça ressemble à de la phobie sociale.
Il est tout à fait naturel de ressentir quelques inquiétudes lorsqu’on cuisine pour ses invités, jusqu’à un certain point… La faute à qui ?
La popularité de chefs célèbres comme Jamie Oliver, Ainsley Harriot ou Nigella Lawson… le phénomène arrive en France.

Breast is best !

Qu’est-ce qui anime le nourrisson et le pousse vers le sein de sa mère ?
C’est la première des passions… la FAIM…
Mais pas seulement la faim.
De nombreuses études ont démontré les bienfaits de l’allaitement.
Mais a-t-on besoin de le démontrer ?
Les enfants nourris au sein présentent moins d’infections bactériennes (les otites , par exemple) et virales (les gastro, par exemple) que ceux qui reçoivent du lait maternisé. Les propriétés immunologiques du lait maternel tiennent à sa richesse en cellules de l’immunité et en IgA (immunoglobulines).

De nombreuses études ont établi un lien entre la moindre prévalence de l’obésité et la pratique de l’allaitement maternel, d’une part, la durée de cet allaitement, d’autre part. Ce fait n’est avéré que pendant l’enfance. Le mécanisme n’est pas élucidé à ce jour.

L’allaitement maternel réduit le risque de diabète chez les enfants à risque.
Il faut préciser que l’existence d’un diabète chez la maman ne contre-indique pas l’allaitement.

Les recherches en cours ont mis en évidence de meilleurs résultats lors de mesures de quotient de développement. Sans faire de raccourci rapide, quand on est allaité, on est plus intelligent ! (au fait, maintenant que j’y pense, je n’ai pas été allaité…).
Le rôle protecteur de l’allaitement a été évoqué vis-à-vis des maladies inflammatoires du tube digestif, de la maladie cœliaque, de la sclérose en plaques, de l’arthrite juvénile idiopathique, des lymphomes hodgkiniens. Mais sans preuve formelle.

Enfin, les liens affectifs entre la mère et le nouveau-né ne sont plus à démontrer.

En pratique, l’OMS recommande de débuter l’allaitement dès la première demi-heure de vie. Mais, une mise au sein plus tardive est possible.
La durée conseillée pour l’allaitement exclusif est de six mois.
C’est la demande du nouveau-né qui règle le nombre et le rythme des tétées, et non un schéma rigide (du style toutes les deux heures…). Les compléments sont inutiles.

En conclusion, c'est tout simplement MAGIQUE.

Merci la vie !

21 février 2006

Parmentier de potiron





A quoi ça sert que la DGS (Direction générale de la santé), elle se décarcasse ?
Oui, cette semaine, j'ai décidé de ne mettre sur le blog que des recettes à base de volailles... et de légumes !




Ingrédients pour 4

400 g de viande blanche (poulet ou dinde)
300 g de pommes de terre
1 kg de potiron
1 oignon
1 gousse d'ail
1/2 cuillère à café de cumin
huile d’olive
sel et poivre

La recette

Hacher l'ail et émincer l’oignon.
Coupez la viande en lanières.
Dans une cocotte, faire suer l'ail et l'oignon haché avec l’huile.
Ajouter la viande et cuire 5 mn.
Assaisonner avec le cumin, le sel et poivre.
Faire mijoter 20 mn en remuant (le jus doit être presque évaporé).
Mettre le potiron pelé, égrené et découpé en cubes et les pommes de terre pelées dans une casserole.
Saler et laisser cuire 20 mn . Remuer souvent.
Chauffer le four à thermostat 8 (240°C).
Passez le potiron et les pommes de terre au presse-purée.
Étaler la viande dans un plat puis recouvrir de purée. Renouveler l’opération.
Saupoudrer de chapelure et faire gratiner 15 min au four.

ps: merci à Keren , véritable cordon noir (...) mais véritable coach-en-cuisine !

20 février 2006

Légumes et fruits de saison/ février

Chaque mois, je mettrais sur le blog les légumes et fruits de saison.
Ok , même si on est fan de Picard, on peut toujours faire un petit tour sur le marché du coin avec les enfants. C’est une activité « annexe » comme cuisiner ou partager un repas qui, comme vous le savez (ref. message du 07.12.05) permet de faire découvrir à vos loupiots des aliments qui ne sont ni blanc, ni onctueux, ni d’origine animal mais fibreux (bah!), crus (baah!) et verts (baaaaaaaahhhhhhhh!)… Donc, petite liste (je ne peux pas m’en empêcher) ;)

· Les lentilles
· La mâche
· Le navet
· L'épinard
· Le fenouil
· La betterave
. La courge
· Le brocoli
· Le chou de Bruxelles
· La frisée
· La pomme
· La poire
· La banane
· Le lychee
· Le kumquat
· Le kiwi
· Le pamplemousse
· L'orange

Consommé Nikitouches

C’est l’hiver, vous vous sentez fébrile ; rien ne remplace le consommé « Nikitouches » de nos grand-mères…

Ingrédients pour 4 personnes

1 poulet fermier
1 sachet de Nikitouches ou 25 gr par personne
1 bâton de cannelle
1CAS d'huile d'olive

La recette
Pour faire le bouillon :

Mettre à froid dans une marmite un poulet entier et le recouvrir d’eau.

saler et poivrer. Porter à ébullition et baisser le feu après le premier bouillon pour une cuisson d’environ 45 minutes après avoir verser les nikitouches.

Dresser la poule sur un plat et le bouillon avec les nikitouches dans une soupière.
Pour servir, on met dans une assiette creuse une portion de poulet recouvert de bouillon.


Ps : si vous avez le temps pour faire les nikitouches :
1 verre de farine de semoule de blé
1 œuf
2 CAS d’huile d’olive

Mettre la semoule dans un bol et ajouter le jaune d’œuf, l’huile et 1 cuillère à soupe d’eau.

Mélanger et pétrir pour obtenir une pâte homogène.

Ajouter de la semoule si la pâte est un peu molle.
Former une boule et la mettre au réfrigérateur pendant 2 heures.

Ensuite, prendre des petits morceaux de pâte et rouler des boules entre le pouce et l’index.
Les faire sécher sur un plateau recouvert d’un linge.
On les conserve ensuite dans un bocal de verre.

15 février 2006

Manage tes légumes !



Guide de Bon CEO familial !

Je recommence mes petites manies.
Avez-vous remarquez que j’aimais faire des listes. Il paraît que c’est anxiolytique. A la phase rédactionnelle, c’est plutôt vrai; par contre, lorsqu’il s’agit de faire un petit bilan perso et de les appliquer au quotidien, c’est une autre histoire…
1. Apprendre à dire "je ne sais pas ". Si vous l'utilisez de manière appropriée vous l'utiliserez souvent.
2. Vous retenez 1/3 de ce que vous lisez sur mon blog, 1/2 de ce que l'on vous dit et 100% de ce que vous ressentez.
3. Recherchez ce qui manque. Beaucoup savent comment améliorer ce qui est là; peu peuvent voir ce qui manque.
4. Ne jamais se plaindre de ses enfants au père de ses enfants ; il est plus logique d’exprimer avec des mots simples des critiques à son enfant. Cela vous permettra de grandir tous les deux !
5. Appeler les aliments par leur VRAI nom. Un peu de respect pour les fruits et légumes !
6. Prenez du plaisir lorsque vous mangez. Cela transparaîtra aussi dans votre cuisine et donnera peut-être le goût des aliments à vos enfants!
7. Lorsque vous êtes confronté à des décisions concernant vos enfants, essayez de les envisager en changeant la perspective.
8. Une personne qui traite mal la maîtresse de maison (ou son prochain), n'est pas une bonne personne. (cette remarque est tout le temps vérifiée)

Ps : merci à Ilan, mon cous’, pour le texte d’origine !

14 février 2006

Mange ta soupe!

et pourquoi pas une bonne soupe pour vos marmots, ce soir ?


Potage "Princesse Fiona" (la fiancée de Shrek...)

Ingrédients pour 4 personnes

1 Potiron de 2kg environ
1 l Bouillon de volaille (environ)
1 à 2 CAS d'huile d'olive
1 oignon
muscade râpée
Sel +/- poivre

La recette

couper le potiron en morceaux. faire revenir les morceaux dans l'huile dans le fond de la casserole avec l'oignon. ensuite verser le bouillon de volaille. faire cuire environ 30 minutes. mixer. rectifier l'assisonnement.
c'est prêt !

Sacré bout de goût !


"Langue artificielle" , "Nez électronique"…
Revenons à des notions plus naturelles en bon hédoniste qui se respecte…
Rien ne remplace le jugement humain.

Car en effet, le goût est affaire de nez !
La plupart des gens pensent que le goût est une affaire de langue.
Erreur!
Sauf le respect que je vous dois, c’est plus précisément de l'olfaction rétro-nasale ou rétro-olfaction dont il s’agit. L’aliment, lorsqu’il est dégusté, savouré, goûté, libère certaines molécules qui stimulent immédiatement les récepteurs olfactifs situés au-dessus de la cavité nasale. un grand merci au nerf trijumeau (5ème paire cranienne) qui accomplit tous les jours cette mission !
Ces derniers donnent aux aliments 80 % de leur goût.

Et pour les 20% restants ?

D'autres éléments importants interviennent : (une nouvelle petite liste…)
1 - Au moment de la mise en bouche de l'aliment, la salive va véhiculer d'autres molécules, dites sapides, qui vont être captées par des récepteurs gustatifs se trouvant dans la cavité buccale (sur la langue et sur le voile du palais).
Ceux so nt ces molécules qui contribuent à ce que l'on nomme la saveur. En d'autres termes, c'est ce que l'on ressent quand on se bouche le nez! récemment une cinquième saveur essaie de se faire une place : l'umami, saveur due au glutamate, les quatre saveurs officielles, étant le sucré, salé, amère, et acide...
2 - La couleur de l'aliment est aussi primordiale.
3 - Les autres sens c'est-à-dire l' ouie et le toucher, sont moins directement liés au goût même si leur influence est réelle.
4 - Les cultures alimentaires des peuples jouent aussi un rôle important.
Avez-vous remarqué comme les plats traditionnels résistent à toutes les guerres, colonisations ou autres révolutions ?
Les identités alimentaires se transmettent de générations en générations, c'est un fait. Cert ains se régalent par exemple d’une bonne tête de veau gribiche…
En conclusion, l’équation est simple :

Goût= odorat x ouie x toucher x vue x patrimoine culinaire !!!
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Manche tes négumes ! (excusez-moi, je suis un peu enrhumée en ce moment…)
d’après une communication du Centre Européen des Sciences du Goût

13 février 2006

« Bonne année ! » …


Il existe dans le judaïsme une fête curieuse qui s’appelle : « Tou Bichvat »
Littéralement 15 (du mois) de chevat (13 février cette année), elle correspond au Nouvel an des arbres, c'est-à-dire au temps de la montée de la sève dans l'arbre. C’est en quelque sorte une fête de l’environnement.
Le Talmud enseigne qu'il existe 4 « nouvel an » dans le calendrier juif.
Si le 1er jour du calendrier juif, l'homme est jugé, le 15 chevat c'est sa nourriture originelle, le fruit de l'arbre, qui l'est. Une manière de souligner que la nature est placée sous le regard de Dieu.
A cette occasion, au moins 15 sortes de fruits sont consommées.

Comment ça se passe ?

La famille se réunit autour d’une table de fête et la dégustation de produits de la terre peut débuter en fonction des traditions familiales.
Voici quelques exemples et leur symbolique :
On commence la dégustation avec un gâteau à base de blé ou/et d'orge. C’est l'aliment de base de l'homme.
Ensuite on prend une olive : l'olivier qui devient très vieux, millénaire dit-on, symbolise l'ancienneté, et ses feuilles persistantes l'opiniâtreté. De la partie charnue de son fruit, on en tire par expression l'huile d'olive, symbole de lumière ou de consécration. Le fruit vert, confit dans la saumure et consommé comme olive de table, nous enseigne que l'amer s'adoucit par le travail et le temps...
On enchaîne avec la datte : symbole de la douceur.
Ensuite, on mange le raisin, porteur de mémoire, de symbolique et de tradition, il est à l’origine d’une boisson qui occupe une place de choix dans le culte : le vin sert à sanctifier les fêtes qui marquent une vie observée dans le judaïsme (le jour du repos ou shabbat, le mariage).
La Figue rappelle que ses feuilles ont servi à recouvrir la nudité d'Adam et Eve après LA faute.
On consomme de la Grenade qui par son nom évoque l'élévation.
Ensuite, on consomme La Pomme, surtout mentionnée dans le Cantique des Cantiques, et dans la kabbale : à l'occasion du parfum exaltant qui émanait des vêtements de Jacob venant pour recevoir la bénédiction de son père Isaac (Genèse 27 :27). Ces vêtements provenaient du paradis dont les pommes exhalaient un parfum enivrant. Le souvenir des pommiers du paradis apparaît également dans la coutume de manger des pommes au moment du nouvel an juif Roch Hachana.
La pomme fait référence au souffle de la vie, de la parole.
Le Caroube est consommé également à cette occasion ; il célèbre l'investissement d'effort des générations précédentes pour les suivantes. Il est traditionnellement opposé à l'amande, car il est très long à donner des fruits (environ 70 ans).
Certains mangent 15 sortes de fruits ou plus selon les traditions.
Très récemment s'est introduit la coutume de planter un arbre à Tou Bichvat.

Quelle est la signification de cette fête ?

Cette célébration a lieu le 15 chevat, date à laquelle on fête le renouveau du printemps ; les pluies commencent à faiblir et la nature à se réveiller.

Les textes du judaïsme contiennent de nombreuses métaphores associées à l’image de l’arbre.

Dans la pratique, ce nouvel an Tou Bichvat sert essentiellement à définir une limite pour le calcul de la dîme (prélèvement religieux du dixième de la récolte). Tout fruit récolté avant le 15 Chevat sera intégré dans le calcul pour la dîme d’une année, celui récolté après cette limite interviendra dans le calcul de l’année suivante.

Il y a trois sortes de dîmes.
La première dîme est prélevée par l’agriculteur juif et donnée aux membres de la tribu de Lévi, qui se consacrent entièrement au culte, et ne possèdent pas de terre.
La seconde dîme est consommée par l’agriculteur et sa famille.
Enfin la dernière catégorie est la dîme distribuée aux pauvres.

Aujourd’hui, ce système ne s’applique plus mais la signification demeure.
La première dîme attribuée à la tribu des Lévi constitue la participation au culte.
La seconde dîme, gardée pour soi, mais à consommer lors d’un pèlerinage symbolise l’épanouissement personnel, l’amélioration de ses qualités personnelles et la dîme pour les pauvres marque le souci social de la relation avec l’autre.
La fête de toubichvat rappelle que ce tryptique «culte, développement personnel, relation à l’autre» doit faire partie des fondements de l’homme.


Mange tes fruits !

D’après une communication de Bernard Kassel

Légumes farcis


Ingrédients pour 4
500 g de viande hachée (boeuf)
4 tomates
4 oignons
4 courgettes boules
1 gousse d’ail
1 œuf
1 bouquet de thym, 1 bouquet romarin, 1 bouquet d’estragon
sel et poivre

la recette
Ébouillanter les oignons et les égoutter.
Coupez le haut des oignons, des tomates puis des courgettes et les réserver.
Creuser les légumes et réserver leur chair pour la farce.
Préchauffez le four Th. 6-7 (18O° C-210° C).
Hacher 2 cuillerées à soupe de pulpe d’oignon avec la chair des tomates et des courgettes.
Dans une poêle, faire revenir ce hachis avec l’ail pelée et hachée. Bien mélanger puis ajouter la viande. Faire rissoler 1 mn, saler, poivrer et laisser refroidir.
Verser cette préparation dans un récipient, ajoutez l’œuf, l’estragon ciselé, puis le thym et le romarin émiettés et mélanger.
Remplir les légumes avec cette farce, les couvrir de leur chapeau et les placer dans un plat allant au four légèrement huilé.
Enfourner pour 30 mn.
Servir bien chaud.

10 février 2006

« Le bonheur est dans le potager ? »


« La consommation quotidienne de fruits et légumes est nuisible pour la santé. »

ça vous laisse perplexe ? moi aussi, lorsque j’ai lu cet article récent du Lancet…

Beaucoup de paramètres pourraient être remis en cause : toute la filière de l’industrie agroalimentaire, Picard surgelé, les restos, les écoles de cuisines (très en vogue actuellement), les repas pris à l’école, les repas de famille, les boites de communication qui se prennent le chou sur des campagnes de pub destinées à nos chers bambins, MON BLOG et son nom même n’aurait plus de raison d’être !
Il peut être intéressant de savoir sur quels arguments scientifiques se basent les recommandations de manger 5 fruits et légumes par jour...

Une vaste méta-analyse conduite par des english sur les effets des fruits et légumes sur le risque pour la santé (en particulier d’accident vasculaire cérébral (AVC)) en est l’occasion. Il faut juste préciser que les autres risques pour la santé d’un surpoids sont les maladies métaboliques - le diabète en particulier -, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
Huit études épidémiologiques prospectives regroupant 257 551 individus suivis en moyenne pendant 13 ans ont été retenues pour ce travail. De cette véritable ratatouille de chiffres qui a comparé la consommation standardisée de fruits et légumes (en nombre de portions quotidiennes de 77 g pour les légumes et de 80 g pour les fruits !) à la fréquence des AVC, quelques données «significatives » ont émergé.

Résultats des courses ?
• le risque d’AVC des sujets consommant plus de 5 fruits et légumes quotidiennement = -26%
• pour les consommations intermédiaires (entre 3 et 5 portions par jour) = -11%

En fait, ce type d’études est soumise à de multiples biais. On peut attribuer cet effet positif à la diminution de la consommation de nutriments potentiellement «nuisible» comme le sel ou les graisses saturés ou considérer que la consommation de fruits et légumes s’intègre dans un style de vie (« je ne fume pas », « je fais du sport », « mon patron n’est pas stressant », par exemple).

Dans cette hypothèse une consommation importante de fruits et de légumes ne serait pas la cause mais le signe de la bonne santé.

Au fait, quel est le premier au hit parade des légumes les plus consommés en France ?

La PATATE

Mange tes légumes !

He F et coll. : « Fruit and vegetable consumption and stroke : meta-analysis of cohort studies. » Lancet 2006 Jan 28 ; 367 : 320-26.

09 février 2006

Poêlée de Tofu et légumes verts



Ingrédients Pour 4

2 Bols vapeur petits pois-pois croquants-épinards(250gr)de Picard
1 boite tofu
ail
gingembre
sauce soja
huile d’olive

La Recette

Egoutter le tofu et le couper en petits cubes.
Faire cuire les bols vapeurs au micro onde.
Presser une gousse d’ail et du gingembre.
Dans un Wok verser une cuillère à soupe d’huile d’olive. Mettre les cubes de tofu. Faire dorer 5 minutes. Réserver sur une assiette.
Faire revenir l’ail et le gingembre; ensuite verser les légumes et remuer 5 minutes. Verser une cuillère à soupe de sauce de soja.
Mettre ensuite les cubes de tofu.

Merci qui ? Mange tes légumes !

07 février 2006

« le bonheur est dans l’aquarium ? »

On se fait un sushi ce soir ? ooohhh, pas si vite .

Lisez, d’abord ce message !

La fréquence de l’allergie au poisson varie selon les pays en fonction des habitudes alimentaires. En France, elle se trouve au quatrième rang.
D’un point de vue allergologique, quatre classes de poissons :
· les squalidés (requin),
· les gadiformes (morue, merlan),
· les scombroïdés (thon, maquereau)
· les pleuronectidés (limande, sole).

A vos souhaits !

Certains patients ont une allergie isolée à un seul poisson mais la moitié des patients allergiques à un type de poisson le sont aussi à d’autres.

Une équipe norvégienne a étudié la réactivité croisée des allergènes de 9 poissons communément consommés : cabillaud (non usuel de la morue fraîche), saumon, merlan, maquereau, thon, hareng, loup, flétan et plie.

Les tests immunochimiques ont montré que cabillaud ,saumon ,merlan , hareng et loup partageaient des déterminants antigéniques et allergéniques alors que flétan, plie, thon et maquereau présentaient les réactivités croisées les plus faibles.
Neuf patients sur 10 avaient des tests cutanés positifs pour cabillaud, saumon et merlan ; 8 patients sur 10 ont réagi au saumon.
Un patient sur 10 avait des tests cutanés positifs au cabillaud et au merlan.

Résultats des courses ? Mieux vaut le thon que la morue... Les allergiques à une espèce de poisson ne le sont pas forcément à toutes.

Sushi et Arigato kosaïma

Van Do T et coll : “Allergy to fish parvalbumins: Studies on the cross-reactivity of allergens from 9 commonly consumed fish” J Allergy Clin Immunol., 2005 ; 116 : 1314-1320.

06 février 2006

Docteur, j’ai mal à mon assiette …

Allergiques au lait, à l'œuf, à l'arachide, à plusieurs aliments et souvent aussi, en même temps, aux acariens et aux pollens !

8 % des enfants sont concernés.

Comment explique-t-on cette recrudescence des allergies alimentaires? Quels sont les progrès en matière de prévention, de diagnostic et de traitement? Qu’est-ce qu’une allergie croisée ? Pourquoi est-on allergique? Peut-on la prévoir ou l’empêcher? Peut-on être allergique à « tout » ? Quel est le rôle de l’allaitement maternel? Quels sont les aliments réputés être allergisants? Comment partir à la chasse aux allergènes dans les supermarchés? Comment ça se passe pour les enfants allergiques, à la crèche et à l'école?

Voici quelques réponses à mes prises de tête !

Ps : vous pouvez aussi « alimenter» mes prises de tête et venir participer à l’allergithérapie de groupe…

L’inné et l’acquis…


Pourquoi est-on allergique ?
C'est vrai que l'allaitement maternel est un élément protecteur contre les allergies alimentaires. Mais pas à 100 %.
En fait, l'allergie est une réaction immunitaire. C'est-à-dire que pour une raison x, on se met un jour à fabriquer des anticorps contre ce que l'on appelle un allergène, en l'occurrence un composant alimentaire qui est d'ailleurs le plus souvent une protéine. La fixation de l'anticorps (ce sont des IgE) sur l'antigène provoque des tas d'évènements dans le corps qui vont déclencher les symptômes.
Ce peut être un coup de chaleur au visage, de l'urticaire, de l'eczéma, des diarrhées, des vomissements, des troubles respiratoires, voire des manifestations graves, comme l'œdème de Quincke ou l'état de choc anaphylactique (baisse brutale de la pression artérielle).
En tout cas, tous ces signes ont comme point commun d'apparaître dans les secondes et minutes qui suivent l'ingestion de l'aliment en cause.
Donc, en fait, on voit un peu de tout dans l'allergie et il est important de le savoir parce que parfois, on n’imagine pas que cela puisse provenir d'une allergie alimentaire. Cela peut paraître évident quand il apparaît de l'urticaire, mais quand ce sont des diarrhées, ça l'est moins. En fait, c'est surtout la répétition systématique du symptôme en mangeant le même aliment qui doit mettre la puce à l'oreille.
On ne réagit pas toujours de la même façon quand on fait une allergie. On constate qu'avec l'âge les manifestations de l'allergie peuvent varier : par exemple, pendant son enfance l'allergique faisait systématiquement de l'eczéma ou de l'urticaire et puis voilà qu'en vieillissant, il a tendance à avoir des troubles digestifs ...
Mais l'évolution de l'allergie est également très variable : elle peut s'aggraver dans le temps ou au contraire, s'atténuer, voire disparaître.
En fait, l'allergie est très capricieuse : elle survient de façon imprévisible. Soit on ne s'y attendait pas du tout, soit on en craignait l'apparition parce que dans la famille, il y a beaucoup d'allergiques.
Il est difficile d'en empêcher la survenue bien que l'on pense qu'il soit utile de prendre certaines précautions durant la première année de vie : par exemple, dans une famille d'allergiques, on préférera l'allaitement maternel ou on donnera au nourrisson du lait hypoallergénique (moins allergisant que le lait infantile classique) et on évitera d'introduire dans son alimentation, avant l'âge d'un an, les aliments potentiellement allergisants, comme le blanc d'œuf, les cacahuètes, le poisson et les fruits de mer ; les fruits exotiques, comme le kiwi.
Par contre, après cet âge, l'allergie survient ou ne survient pas... On ne peut pas le prévoir ou l'empêcher.
L’allergie "à tout" n’existe bien sûr pas ! En général lorsque n’importe quelle substance déclenche une réaction c’est qu’il ne s’agit pas d’allergie mais plutôt d’intolérance. C’est important à savoir car une allergie c’est l’obligation d’éviter absolument le produit, alors qu’une intolérance nécessite des aménagements mais sera en général contournable.
Comme intolérances on peut retrouver des crises d’asthme déclenchées au stress, à l’effort, au soufre, au chlore des piscines : il ne s’agit pas d’allergie. Ces réactions témoignent de l’extrême sensibilité des muqueuses. une bonne prise en charge médicale permettra vite de supporter à nouveau tous ces irritants.
L’iode est également une réaction non-allergique (ou plus exactement : il existe des allergies à l’iode mais en général, les réactions observées le sont de façon toxique et non allergique).

L’allergie, c’est inné ou acquis? Un peu des deux : en fait ....
Pour être allergique il faut avoir une génétique favorable (familles d’allergiques) et/ou un environnement favorable (le mode de vie occidental augmente fortement les risques).
La pollution joue un rôle : oui, mais pas n’importe quel type de pollution.

Diagnostic en 24 minutes chrono...

Alors, comment en fait-on le diagnostic ?
1. D'abord, on fait une vraie enquête alimentaire (agent Jack Bauer au travail !) pour essayer de cerner l'aliment provoquant la crise.
2. Ensuite, on fait une petite prise de sang et on recherche la présence d'IgE spécifiques dirigés vers tel ou tel allergène.
3. Enfin, on fait un test cutané : une petite piqûre sur la peau de l'avant-bras et on y dépose une goutte de concentré d'allergène (par exemple, du concentré de protéine de poisson, de blé ou de lait...) et on regarde ce qui se passe au bout de quinze minutes.
S'il y a une belle réaction bien rouge, c'est que l'enfant est allergique à cet allergène. On recherche également les allergies croisées, c'est-à-dire que l'allergie à un aliment peut entraîner une allergie à un autre aliment qui aura des composants communs avec le premier. L’organisme confond en quelque sorte certains aliments avec d’autres substances.

Les allergiques aux pollens de graminées réagiront parfois ainsi au melon, à la courgette ou au kiwi, les allergiques aux acariens réagiront parfois aux escargots ou aux crevettes. Les allergiques aux œufs et au poulet, peuvent réagir au kiwi,à l'avocat et au latex (gants). Tout ça, c'est compliqué...

TOP 5 des allergènes



Quelles sont les allergies les plus fréquentes chez l'enfant ?
80 % des allergies chez l'enfant sont dues à cinq allergènes. Au choix, du plus fréquent au moins fréquent :
• le blanc d'œuf (dans 30 % des cas)
• l'arachide (20 à 25 % des cas)
• les protéines de lait vache (10 % des cas)
• la moutarde (6 % des cas)
• le poisson (5% des cas)
En bref ce qu’il faut retenir c’est qu'avant 3 ans, quand un enfant est allergique, il y a de grandes chances que ce soit aux œufs ou au lait.
Après 3 ans, c'est surtout l'allergie à l'arachide qui est en cause.
Après, on trouve toutes sortes d'allergies : les fruits exotiques, les noix et noisettes, le blé (maladie cœliaque), les crustacés, les graines de sésame, les fruits, certains légumes... en résumé, on peut être allergique à n'importe quoi.
Des listes d'aliments classiquement interdits sont, en général, fournies par l'allergologue ou la diététicienne, à partir du moment où le diagnostic d’allergie alimentaire est posé. Mais attention, ces listes ne sont jamais exhaustives car il sort toujours de nouveaux produits et par ailleurs, un fabricant peut toujours modifier la composition de son produit. Toujours lire très attentivement les étiquettes.

"les faux amis"...

Les aliments peuvent causer d’autres petits soucis qui ne sont pas réellement des allergies mais qui sont bien souvent confondus dans le discours usuel :
Intolérance au lait : de nombreuses personnes ont des problèmes avec le lait et les produits laitiers. La lactase est une enzyme qui est sensée dégrader le lactose contenu dans le lait mais certaines personnes peuvent avoir du mal à la produire (colites du nourrisson) ou être carrément déficients génétiquement en cette enzyme (populations Africaines ou Asiatiques). Cette intolérance n’est pas en soit dangereuse, simplement désagréable. A noter que bien souvent le lait entier est mieux supporté que le lait écrémé par ces individus car les graisses "enrobent" alors le lactose le rendant moins irritant pour le tube digestif.
Additifs, colorants et excipients : sous ces termes génériques se cachent des centaines de produits, certains "naturels" d’autres pas. Ils peuvent avoir des effets irritants, des effets stimulants des cellules de l’allergie mais ne causent que très rarement des allergies authentiques.
Glutamate, syndrome du restaurant Japonais/Chinois : le glutamate est un conservateur très fréquent dans la cuisine Asiatique dont les propriétés irritantes sont bien connues déclenchant brûlures, douleur, maux de ventre et maux de tête rapidement après le repas.
Intolérance au gluten : le gluten est une protéine des céréales dont la onsommation peut chez certaines personnes déclencher des problèmes de tolérance grave avec destruction du tube digestif par une inflammation chronique intense.

Traiter et maltraiter les allergies A.

Le traitement des allergies repose sur quatre grands principes :
- La première, c’est l’éviction de la cause lorsqu’elle est possible. L’allergique aux acariens qui peut, sans drame familial, s’en séparer aura déjà, de lui-même, réglé une bonne partie de ses problèmes. C’est évidement plus facile pour le chat…
- La deuxième, c’est le traitement des conséquences de l’allergie avec les traitements usuels (anti-allergiques).Le but est de bien contrôler son asthme, sa rhinite ou son urticaire; c’est un préalable à une bonne prise en charge car cela redonne aux interfaces (peau et muqueuses) une sorte de barrière de défense vis à vis de l’environnement.
- La troisième, c’est le traitement spécifique de l’allergie (ou désensibilisation) par un médecin allergo, elle permet de réapprendre à l’organisme à supporter ce qui lui fait déclencher les symptômes de l’allergie. Elle est efficace, diminue le risque de faire de nouvelles allergies.
-Le quatrième principe, c’est : traiter l’allergie précocement c’est la seule façon d’empêcher l’évolution naturelle de l’allergie : le cycle infernal de l’eczéma atopique dans l’enfance puis asthme puis rhinite chronique puis à nouveau asthme... qui n’est pas inéluctable si la prise en charge est bonne.

La maison anti-allergique en 24 heures chrono…

Tout ce que l’enfant allergique mange, respire ou touche est susceptible de provoquer une réaction de son système immunitaire, à l'origine de manifestations allergiques. Une fois l'allergie déclarée (asthme, rhino-conjonctivite, eczéma de contact, urticaire, œdème de Quincke...), il sera sans cesse agressé par ce même environnement, qui déclenchera des symptômes identiques.
Les agents irritants, allergisants ou polluants sont nombreux dans la maison.
Je ne vois qu’une seule personne capable de dénouer le problème : Jack Bauer !
Jack commencerait par :
1. La chambre
Le problème principal, ce sont les acariens, ces petites bestioles qui se nichent dans la poussière. Alors chassons-les ! Pour cela :
• recouvrez le matelas d'une housse anti-acariens ;
• choisissez des oreillers et couvertures dans une matière synthétique lavable et changez les draps une fois par semaine ;
• sur les murs, préférez la peinture ou le papier peint aux tentures ;
• supprimez les tapis ; Les sols lisses (carrelages, parquets vitrifiés) lavables sont préférables aux moquettes et parquets anciens cirés.
• et enfin : attention au lit colonisé par les peluches !
Un seul mot d’ordre de l’agent BAUER : Aspirons, aspirons, aspirons !
2. Le salon
Vous aimez les feux de cheminée ? Attention ! Des polluants gazeux comme le dioxyde d'azote, particulièrement à risque pour les asthmatiques, peuvent se dégager. C’est dommage, c’est tellement romantique ; de toutes les façons, maintenant vous avez des enfants et plus le temps d’allumer un feu de cheminée…
Méfiez-vous aussi des parfums d'ambiance en vaporisateurs, aérosols, bougies... censés purifier l'atmosphère. Certains émettent des substances très inflammatoires pour les muqueuses respiratoires de votre enfant.
3. La cuisine
Les blattes sont très allergisantes. Alors, conservez tous les aliments (surtout celles dont les boîtes ont déjà été ouvertes : pâtes, gâteaux...) dans des récipients hermétiques.
Pour la cuisson des aliments, l'idéal est d'utiliser des plaques électriques plutôt qu'une cuisinière au gaz. Ce dernier, en brûlant, dégage du dioxyde d'azote, source d'allergie.
Et d'une manière générale, la plupart des produits d'entretien, comme les décapants pour le four, dégagent des substances irritantes (le formaldéhyde).
A la poubelle : gazinière et produits d’entretien …
4. La salle de bain
L'humidité favorise le développement des moisissures, alors aérez fréquemment et si cette pièce est aveugle, évitez de laisser trop longtemps la porte fermée. La chaleur qu’il y fait favorise aussi le développement des blattes.
Gare aux produits moussants qu'on verse dans le bain, aux dissolvants, aux bombes de laque... N'utilisez jamais de bombe aérosol près d'un asthmatique !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais lors de ses missions, Jack Bauer ne prend pas la peine de passer par la salle de bain…
5. En vrac
Chaque jour et quelle que soit la saison, aérez toutes les pièces un quart d'heure, en dehors des pics de pollution.
Et surtout, il vaut mieux s’abstenir de fumer à la maison.
Enfin, il faut savoir que les plantes sont souvent responsables des allergies : le ficus, par exemple, est un végétal très allergisant !
Je terminerais sur une citation de mon grand-père qui fut Pédiatre : « Là où le soleil entre, le médecin ne rentre pas ! »
Ça a peut être un rapport avec les allergies …

Socioblogie de l’obésité

Le temps d’un message, j’ai décidé de me transformer en obésitologue.
Les messages précédents abordaient l’obésité sous l’aspect « médical ».
Je ne voudrais pas que tout ce que j’ai pu raconter sur l’obésité engendre des effets pervers sur vous ! du genre, j’ai donné du C…O…C…A…, ou j’ai donné de la Pom’pote (compote en tube, baaahhh !) à ma fille hier soir, à la place d’une bonne compote de pomme faite maison… c’est grave docteur ?
D’abord, il faut DEDRAMATISER. Un enfant obèse ne va pas forcément devenir un adulte obèse.
La faute à qui ? A la télé ? vous avez remarqué quand on parle d’obésité à la télé, on montre des images extrêmes de personnes pesant plus de 400kgs… C’est pervers.

On distingue quatre scenarii de « construction de l'obésité » chez l'enfant :
• un premier scénario, qui masque souvent les autres, associe la « mal-bouffe » à des pratiques de grignotages.
• le second correspond à ce que nous appelons une « revanche sociale » et concerne aujourd'hui des populations en situation de mutation et de transfert sociaux.
• le troisième s'applique à l'enfant surveillé/protégé/gavé.
• le dernier correspond à la transgression d'interdits nutritionnels de parents trop rigides.
Quand c’est les quatre à la fois, alors là c’est foutu ! je plaisante, ben alors, faut rigoler…
Avant 1950, les repas sont essentiellement pris à la maison.
Dans les années 50-60, avec l’urbanisation, la restauration hors foyer s’amplifie régulièrement puisque l’éloignement du lieu de travail engendre l’impossibilité de rentrer déjeuner à la maison.
Dans les années 70, le frigo devient l’élément central dans la cuisine, créant une sorte de « réflexe frigo » : en cas de petite faim, il y a passage au frigo à n’importe quel moment de la journée. Les « prêts à manger », sous vide, congelés …( merci Picard) font leur apparition.
Les modes de vie changent : l’insécurité (le crédo à Sarko) arrive avec l’urbanisation ; l’enfant va à l’école en voiture, ce qui réduit ses dépenses physiques.
Cette insécurité se retrouve aussi sur le plan alimentaire : la grande peur alimentaire n’est plus le manque mais l’abondance. Manger est une prise de risque. On s’intéresse à ce qu’on mange (le pourquoi de mon blog !), le phénomène est nouveau. Les catégories les plus jeunes et les plus privilégiées veulent avant les autres savoir ce qu’ils mangent ; c’est l’époque où on commence à s’intéresser aux additifs, colorants…
En résumé, avant la deuxième guerre mondiale, le surpoids était un symbole de bonne santé, de réussite. Aujourd’hui, on est dans un modèle de minceur type Kate Moss (pas franchement un symbole de bonne santé et de réussite !).
Rien ne prédit que ça ne changera pas…
On observe depuis 2 ans un retour « à la maison », conséquence du chômage (merci qui ?), et des èRTéTé (merci Martine Aubry…)
4 scenarii de « construction de l'obésité » chez l'enfant : moteur … action
-La 1ère, celle vue par le PNNS (plan national nutrition santé) fait écran aux trois 3 autres. Il s’agit de la représentation de la personne qui grignote en regardant la télé (« couch potatoes »), qui mange en continue, du lever au coucher, sans être capable de dire quoi lorsqu’on l’interroge. Le danger est que la satiété n’arrive pas . Il s’agit d’un manger machinal de produits « agréables » (chips, cacahuètes, sodas …) « c’est de la faute aux lipides, aux glucides » ou « c’est de la faute à la télé » ? la solution : virer la télé…
En fait, il faut développer les activités physiques chez les enfants, mais les activités physiques non obligées telles la marelle, les jeux de ballon, élastique, corde à sauter, chat et souris…serait plus efficace.
-La 2ème correspond à une revanche sociale. La précarité sociale entraîne un désir de revanche sociale que l’on retrouve dans différents domaines, la mode(« t’as acheté le dernier sac Dior ?) par exemple mais aussi l’alimentation. Les priorités des budgets des familles changent avec une plus grande part accordée à la nourriture.
-La 3ème est la surprotection parentale. Les parents, anxieux par rapport à leur enfant dictent un certain nombre de règle comme de bien manger au petit-déjeuner, par exemple.
-La 4ème est celle de l’orthorexie (= vouloir manger sain). La personne pense «manger juste » comme elle se l’imagine ou comme le « gourou » qu’elle consulte le lui a dit… Pathologiser l’aliment est dangereux.
L’offre alimentaire étant actuellement très importante, la peur du trop amène à réintroduire le manque. Par exemple on supprime le soda, considéré comme un produit malsain, mais on crée un manque qui conduit l’enfant à ensuite se goinfrer, en culpabilisant, hors du regard de ses parents ou de celui qui lui dicte sa conduite alimentaire. Le drame est que lorsque l’ado à qui on a dit « t’as pas le droit de manger ça ou tu dois manger ça », grossit lorsqu’il quitte sa famille : c’est la joie de la transgression.

3 conclusions :
• rendre l’individu « responsable » de leur santé
• prendre l’individu dans sa globalité (un gros ce n’est pas seulement un ventre !)
• ne pas décréter de prohibitions ni de systèmes normatifs.

D’après une conférence de Jean-Pierre Corbeau, professeur de sociologie de la consommation et de l'alimentation à l'Université François Rabelais de Tours, cofondateur de l'Institut Français du Goût, à Tours.

02 février 2006

Au pays « des fromages qui puent »

Je vis dans le pays « des fromages qui puent » et j’en suis fière…
Si je vous dis : Calcium ; Vous me répondez : Produits laitiers… mais vous oubliez aussi certaines eaux minérales (type Hépar) et certains légumes ou fruits, comme les choux et les agrumes.
Le calcium est l’élément fondamental de l’édification de notre squelette. Il en assure la croissance et l’entretien.
Il possède d’autre rôles moins connus mais tout aussi importants : il intervient dans la coagulation sanguine, la contraction musculaire et permet le bon déroulement de différentes réactions chimiques.
Des études ont mis en évidence un autre rôle tout à fait intéressant : chez « Mimi la souris » transgénique, il a été clairement établi qu’un régime pauvre en calcium mais riche en sucre et graisse, abaisse la calcémie. Elle accumule alors les graisses dans les adipocytes (cellules graisseuses); à l’inverse lorsqu’on augmente la ration de calcium, son poids et le tissu adipeux diminuent.
Des études chez l’homme conduisent aux mêmes conclusions : la consommation de 400 mgr à 1 gr de calcium par jour s’accompagne d’un perte de poids de 4,9 kg par an.

Teneur en calcium (en mg)pour 100g
lait 130
yaourt 150
camembert 400
cantal 970
emmental 1190
roquefort 600
chèvre 150
orange 40
chou 30

01 février 2006

Quelle Maman êtes-vous ?

Dans le domaine de la nutrition, on peut dire que vous redoublez d’ingéniosité pour faire manger vos loupiots. Voici 8 portraits.

1. « les militantes »
Votre credo, c’est « bien manger est une discipline de vie ». l’emballage ne vous intéresse pas. C’est le contenu qui compte.
2. « les naturelles »
Votre credo, c’est « la nature source de bienfaits ».
Vous courrez les marchés bio du tout Paris (celui du 17ème n’est pas mal !) ; légumes bio, fruits bio, yaourts bio (non ! pardon…)
3. « les lights »
Vous explorez toutes les solutions pour que votre enfant mange moins gras, moins sucré, moins calorique… les sveltesse, taillefine et autres peuplent votre frigo !
4. « les fonctionnelles tendance hypochondriaques… »
Votre devise, c’est « pour être en bonne santé, il faut agir »
Votre cuisine devient un vrai laboratoire d’expérimentation. Actimel, danacol, tous les « alicaments » y passent…
5. « les ciblés »
Vous pensez que bien nourrir son enfant passe par l’achat d’aliments ciblés types petits pots blédina, gâteaux boudoirs, etc… pas toujours !
6. « les énergétiques »
Votre credo c’est « l’alimentation, c’est le carburant de la santé »… tout y passe les kiwis parce que c’est bourré de vitamine C, les épinards parcequ’on y trouve du fer, les barres céréalières, boissons énergisantes, etc…avec une supplémentation en vitamines les mois d’hiver, on ne sait jamais il pourrait avoir des carences !
7. « les spirituelles »
Vous avez un vision holistique de la nutrition-santé ; en d’autres termes vous avez la zen attitude ! les tisanes, les graines et autres produits zen, c’est votre dada !
8. « les couveuses »
Manger, manger, manger, manger, quelle que soit la nourriture et quelle que soit la quantité le plus important c’est de manger parce que son crédo c’est « tu n’as rien mangé mon fils (ou ma fille) !»