27 décembre 2006

Le QI est dans le pré...

Pourquoi un végétarien est végétarien ?
Au delà des justifications « éthiques », le régime alimentaire aurait des répercussions positives sur leur capacité intellectuelle et sur leur santé. Certaines études épidémiologiques récentes ont retrouvé une association entre ce type de régime et une diminution du risque cardiovasculaire. Parallèlement, d’autres recherches épidémiologiques ont montré que les sujets ayant les quotients intellectuels les plus élevés dans l’enfance avaient le moins de risque de développer une maladie coronarienne à l’âge adulte.
A => B; C =>B ; est-ce que A =>C ?
En se basant sur la British cohort study suivie depuis 36 ans,une équipe d’épidémiologistes et de psychologues britanniques s’est livré à un travail original. Parmis 17 198 sujets nés en Grande Bretagne entre le 5 et le 11 avril 1970,on a pu individualiser un sous groupe d’individus pour lesquels on disposait à la fois de l’évaluation du quotient intellectuel à 10 ans et du type de régime alimentaire suivi à l’âge de 30 ans.

Sur les 8 170 sujets ainsi identifiés, 4,5 % (366) étaient végétariens à 30 ans dont un tiers consommaient cependant du poisson et de la volaille et 9 étaient végétaliens (aucune consommation d’aucune sorte de produits animaux y compris œufs et lait). Gale et coll. ont alors recherché des corrélations entre le type de régime à l’âge adulte et le QI à 10 ans. Ils ont constaté qu’il existait une relation significative entre les 2 paramètres avec un QI moyen dans l’enfance de 106,1 chez les sujets végétariens contre 100,6 chez les non végétariens (p<0,001). En revanche les sujets végétaliens à 30 ans avaient eu un QI plus bas dans l’enfance (95,1 ; p=0,04) !

Mais les observations s'arretent là car il manque de données pour analyser ces resultats.
L’une des hypothèses les plus probables pour expliquer ce phénomène est que dans les familles ayant le meilleur niveau socio-économique et éducatif, qui sont également celles où se rencontrent les enfants aux QI les plus élevés, la propension à devenir végétarien est plus marquée sans que la relation entre « intelligence » et régime végétarien soit nécessairement causale. Mais on ne peut exclure évidemment, puisque l’on ne connaît pas l’âge auquel ces sujets sont devenus végétariens, un effet positif de ce régime sur les capacités intellectuels.

Enfin l’ensemble de ces résultats pourrait expliquer en partie la protection cardiovasculaire relative conférée par un QI élevé…

Etude recommandée et approuvée par "Mange tes légumes" !

Gale C et coll.: “IQ in childhood and vegetarianism in adulthood : 1970 British cohort study.” Br Med J 2006

17 décembre 2006

De 12 à 18 mois: en route vers l'indépendance !

L’alimentation…

> À défaut d’allaitement maternel (cf post « pour l’amour du lait » ), le lait maternisé c’est à dire en boite, peut être remplacé par un lait pour enfant en bas âge, plus couramment appelé « lait de croissance », à raison de 500 ml par jour.

le lait de vache est très pauvre en fer. Or, entre 1 et 3 ans, l'enfant a presque les mêmes besoins en fer qu'un adulte (soit 7 mg par jour) alors qu'il est loin de manger les mêmes quantités de viande. Donc deux biberons de lait par jour (matin et goûter) jusqu'à ce qu'il vous fasse savoir qu'un seul lui suffit. De toutes façons, les apports de calcium seront largement couverts en donnant, par ailleurs, yaourts et/ou une portion de fromage.

> En ce qui concerne la viande, le poisson et les œufs, il est recommandé de ne pas dépasser 30 grammes par jour (60 grammes si on est une mère juive ou une mama italienne…)

> Pas de friture ! Les matières grasses toujours consommées en petite quantité.

> Tous les légumes peuvent être inclus dans les préparations culinaires, hormis les légumes secs (après 18 mois). Tous les fruits peuvent être consommés.

> Sucreries et boissons sucrées toujours avec modération en évitant de les donner le soir (ça excite nos bambins). Il faut proposer régulièrement à l’enfant de l’eau.

Surtout pas de gavage ou de repas à heures rigides. Votre mioche doit apprendre à identifier et à respecter les signaux internes de la satiété, seul gage d'un comportement alimentaire normal.

Les progrès psychomoteurs…

il découvre la marche!

il commence aussi à exprimer ses refus.

il veut manger seul et boire dans un verre comme les grands ... laissez le faire. Ce n'est pas une heure de ménage supplémentaire qui va nous effrayer , Nous les Mamans!

10 décembre 2006

Sortez votre arme anti-stress .... Un petit déjeuner

Au réveil, il faut refaire ses stocks.Surtout chez l'enfant en pleine croissance, le petit déjeuner s'impose donc pour se recharger en eau et en nutriments .

Je ne voudrais surtout pas vous mettre la pression mais toutes les études le disent: l'absence de petit déjeuner entraîne baisses de performances intellectuelles et physiques en fin de matinée, grignotages, apports alimentaires supérieurs dans la journée et donc prise de poids.

Donc à vos calculatrices... le petit déjeuner c'est 20 à 25 % des apports de la journée.

Quelques regles simples:

- d'abord hydrater l'organisme : une boisson chaude, lactée de préference, un jus de fruit ou de l'eau.

-Un élément céréalier, source de glucides complexes et fibres tel que le pain, les céréales...

-Enfin un fruit sous forme de salade, compote, jus ou frais.

Donc des glucides complexes, sources d'énergie et assurant la satiété, des fibres pour le transit, des protéines, des vitamines B et C, du calcium et peu de lipides.

Pour un petit déjeuner plus consistant ou plus gourmand, on peut agrémenter de beurre éventuellement un peu de confiture ou de miel ,des œufs. L'idéal étant de varier ce repas et de laisser le choix aux enfants pour éviter la routine et ainsi favoriser la prise quotidienne du petit déjeuner.

Enfin, dernier conseil pour les matins stressés, si vos enfants n'ont pas faim ou pas le temps de prendre un petit déjeuner, emportez de l'eau et une boisson (brique de lait, éventuellement jus de fruit), des biscuits peu sucrés et peu gras et un fruit ou une compote pour commencer un peu plus tard la journée d'un bon pied.

DE 6 MOIS À 12 MOIS, « On varie les plaisirs ! »

L’alimentation…

Arrive le moment où tous les besoins de l'enfant ne peuvent plus être couverts par la consommation de lait. Il va falloir introduire des aliments qui apporteront d'autres éléments nutritionnels. C’est la phase de diversification alimentaire. aucun avantage à diversifier avant surtout s’il existe un risque allergique.
Sans vouloir trop mettre la pression sur les parents, c’est une phase fondamentale !
La diversification doit être progressive, dans le choix des aliments comme dans leur mode d’administration. Les principales erreurs sont l’ajout de sel (NON !) ou de sucre (NON et NON !) dans les aliments, la monotonie des repas, ou encore en l’abandon prématuré du lait deuxième âge.
Question : On commence par quoi ?
> D’abord, il faut savoir que le lait constitue encore la base de l’alimentation après 4 à 6 mois et le lait maternel reste la référence. -Lait demi-ecrémé-
La quantité journalière moyenne de lait varie entre 500 ml et 750 ml, en tenant compte de l’appétit de l’enfant.
> Les « céréales » ou « farines » ne sont pas indispensables chez un nourrisson ayant une bonne croissance pondérale, bien rassasié par ses biberons et ses repas. Moi, je trouve que les bébés font « bibendum » avec ces farines. (avis strictement personnel)
> Les légumes et les fruits apportent fibres, oligoéléments, minéraux et vitamines. Sous forme de purées. Les fibres sont tendres, leur digestion est facile.
Du cinquième au dixième mois, on privilégie les légumes peu fibreux (carottes, haricots verts, épinards, courgettes épépinées et sans peau, blanc de poireau), en les faisant cuire longtemps. Un seul légume vert par jour doit être proposé, pour que l’enfant puisse se familiariser avec le goût de chacun.
Jusqu’au dixième mois, on évite les légumes trop fibreux ou à goût prononcé (choux, navets, oignons, vert de poireau, petits pois, tomates, salsifis, poivrons,aubergines…). Les légumes surgelés sont utilisables (et fortement recommandés par Mme Picard !),
de même que les petits pots. Comme pour les légumes, un seul fruit par jour est conseillé.
> La viande, source de protéines, est introduite sous forme mixée après l’âge de 6 mois. Éviter abats et charcuterie. Le poisson (non pané) et le jaune d’œuf cuit peuvent aussi être proposés.
> Les produits laitiers, laitages et fromages, utilisés sans ajout de sucre, ne remplacent en aucun cas le lait de suite. Les laitages « spécial bébé » sont préférables aux autres laitages (car enrichis en fer, en acides gras essentiels et en vitamines).
> Les matières grasses (huiles et margarines végétales, beurre) peuvent être ajoutées après l’âge de 6 mois. Avec modération toujours même si on a des origines bretonnes ou tunisiennes…
> Les boissons : de l’eau, non sucrée et non aromatisée.

Pour s’y retrouver, prenons un exemple :
Vers l'âge de 6 mois, cela donne :
- Au petit-déjeuner un biberon de lait.
- Au déjeuner, une purée de légumes avec une cuillère à café de viande ou de poisson, une compote de fruits. Boisson= eau.
- Au goûter, on lui propose un biberon de lait.
- Le soir, au dîner : purée de légumes épaissie (avec de la purée de pommes de terre par exemple), un fromage blanc et un peu de compote de fruits. Jamais de protéines le soir.
Vers 1 an, cela donne :
- Au petit-déjeuner, un biberon de lait et éventuellement, une petite compote, s'il a bon appétit.
- Au déjeuner : initiation aux crudités, purée de légumes avec de la viande ou du poisson ou un œuf (une bonne cuillère à soupe), puis terminer par un fruit cuit et un laitage.
- Au goûter : biberon de lait et quelques biscuits.
- Au dîner : soit purée de légumes épaissie et laitage plus fruit, soit biberon de lait nature ou épaissi avec des légumes et dessert de fruits cuits.
Ma fille, jusqu’à ses deux ans a refusé systématiquement de diversifier son alimentation le soir et me réclamer du lait. Donc pas de stress, et un peu de souplesse…

Les progrès psychomoteurs…

Dès le 7è mois, il voit parfaitement. En plus de ses grands sourires, Il est capable de dire oui et non… et ce n’est que le début… A 6 mois, Bébé tient assis avec un support ; Le 8ème mois, il est capable de prononcer Ma et Da… tout un programme.

13 avril 2006

De 0 à 4 mois c'est lolo, tototte et dodo...


L’alimentation…
Alimentation lactée exclusive. Oubliez la règle d’Appert corrigée, c’est Sein ou bib’ à la demande… Bébé s’autorégule et c’est plus simple pour les parents.
Juste une precision : le biberon de la nuit n’est pas un repas supplémentaire mais il correspond à une demande légitime de bébé ne supportant pas le jeune nocturne. Patience !
Les progrès psychomoteurs…
Dés 1 mois, il ne voit pas mais il est sensible à la lumière. Le deuxième mois , c’est le moment des premiers sourires. Il est capable de suivre les visages vers 2-3 mois, surtout ceux qui lui sont familiers ; avec sa maman, c’est une autre histoire, il est capable de la reconnaitre à l’odeur… A 4 mois, Bébé tient sa tête ; A 5 mois, il tape-palpe avec ses petites menottes ; à 6 mois il ratisse…

11 avril 2006

Fruits et légumes / mois d'avril

- L'épinard
- Le fenouil
- Le salsifis
- La morille
- L'asperge
- La ciboulette
- La coriandre
- La betterave
- Le brocoli
- La frisée
- Le chou de Bruxelle
- L'orange
- La pomme
- La fraise espagnole
- La banane
- Le kumquat
- Le kiwi
- Le lychee
- Le pamplemousse

23 mars 2006

A vos marques, prêt, partez !

Ces prochaines semaines, les messages du blog seront exclusivement consacrés aux grandes étapes de l’alimentation de l’enfant en terme d’aliments consommés parallèlement à l’évolution des capacités alimentaires et progrès psychomoteurs de vos bambins !
Si vous tenez jusqu’au bout, vous aurez droit à une surprise qui vous facilitera la vie au quotidien !

Paix et lait …

Il est fascinant de voir comment les parents s’intéressent aux selles de leur progéniture… la couleur, la consistance, la fréquence… sans tomber dans le scato, j’aborde ce sujet car c’est une question qui revient fréquemment : faut-il changer de lait quand bébé a des petits troubles digestifs ? passage en revue de différentes situations.

Si le nourrisson régurgite, il faut se poser quelques questions simples : surdosage en lait ? tétine inadaptée ? biberon avalé trop rapidement ?Avant de courir chez le pharmacien du coin acheter du lait antirégurgitations (…) surélever la tête du lit de bébé en plaçant un coussin sous le matelas par exemple…
Si les régurgitations persistent, le reflux gastro-œsophagien (le mot est lâché !) peut être évoqué.

Si les selles sont dures, proposer de l’eau au cours de la journée. L’eau Hépar est intéressante sans en abuser. Les manœuvres d’évacuation au doigt doivent être proscrites.

L’émission de selles molles ne doit vous inquiéter si bébé a une courbe du poids ascendante et harmonieuse .

Les coliques du nourrisson , un vaste programme.
D’abord le nourrisson est allaité ou non. Dans le premier cas , la maman doit adapter son alimentation. Dans l’autre cas, j’ai entendu toutes sortes de remèdes du biberon d’eau infusée au cumin à l’eau de chaux … en passant par le debridat ou gel de polysilane…
Si la croissance est normale et l’appétit conservé, il faut se rassurer. les coliques du nourrisson guérissent spontanément en 2-3 mois ! En cas de persistance, on doit rechercher une cause organique comme l’allergie aux protéines du lait de vache (diarrhée chronique, symptômes allergiques et cassure de la courbe de poids).

10 mars 2006

"Club des dégustateurs de glibettes..."


A l'heure où sévit l'influenza aviaire (forme animale de la grippe aviaire...), parlons de graines !

Les glibettes, Définition :
Des graines de tournesol servies dans un cornet en papier journal. Pour les manger, il y a UNE technique : on place une glibette entre les incisives, on appuie légèrement pour casser en deux l'écorce. Par des mouvements des maxillaires et de la langue, on sépare l'écorce de la graine. On recrache l'écorce en soufflant le plus loin possible (...) et on mange la graine.

Pour ceux qui croyaient que les glibettes étaient uniquement destinées à nourrir les oiseaux, j'ai des arguments scientifiques qui vont clouer le bec aux mauvaises langues... De récentes recherches conduites par une équipe de scientifiques américains font état des vertus thérapeutiques attribuées aux glibettes. En effet, il paraîtrait que les oméga 6 présents à 70% dans ces petites graines auraient une action sur le cholestérol, et notamment le mauvais cholestérol.
Aussi, on comprend mieux maintenant comment nos anciens ont pu vivre en relativement bonne santé... Ils mangeaient des glibettes!!!
A partir de ce jour, vous ne verrez plus du même oeil une personne avec son paquet de glibettes à la main.

ps: message spécifiquement destiné à Jacques

Fruits et légumes / mois de mars

Comme promis, les fruits et légumes que vous trouverez sur votre marché...
L'épinard
Le fenouil
La morille
L'asperge
La betterave
Le brocoli
Le chou de Bruxelle
La frisée
Le salsifis
La ciboulette
La coriandre
La pomme
Le lychee
Le kumquat
Le kiwi
Le pamplemousse
La banane
L'orange
La fraise espagnole

02 mars 2006

Pour l’amour du lait …

Dressons un petit panorama des laits dits « maternisés » en France. de la naissance à 1 an. Mais, on peut les utiliser plus longtemps.

Les préparations « standard »Les protéines contenues dans ces laits sont des caséines et des protéines solubles.
Les glucides sont constitués de lactose associé à d’autres sucres.
Les lipides sont présents à raison de 35 g/l, ce qui est comparable à la teneur en lipides du lait de vache (les graisses animales sont remplacées par des graisses végétales). Des sont ajoutés.
Ils sont enrichis en minéraux, fer, oligoéléments, vitamines et acides gras essentiels.

Les laits « spéciaux »réservées à l’alimentation d’enfants ayant des besoins nutritionnels particuliers ou présentant des affections spécifiques.

1.Les laits pour enfants de faible poids de naissance
Identifiables grâce au préfixe « pré », ils sont réservés aux prématurés et aux enfants dont le poids de naissance est inférieur à deux kilos. Ceux sont des laits enrichis.
Le lait de lactarium est parfois préféré à ce type de lait spéciaux…

2.Les laits hypoallergéniques ou laits HA
Elles sont identifiées par le suffixe « HA » placé après le nom commercial.
À défaut d’allaitement maternel, ces laits sont indiqués à titre préventif pendant les quatre à six premiers mois de vie chez les nourrissons à risque allergique (ayant un parent du premier degré – père, mère, frère ou sœur –, atteint d’allergie documentée). non indiqué chez les nourrissons ayant une allergie aux protéines du lait de vache avérée.

3.Les hydrolysats de protéines
On trouve, entre autres, les laits suivants : Alfaré®, Galliagène Progress®, Nutramigen®, Peptijunior ®, Pregestimil®, Prégomine®.
Proposés essentiellement en cas d’allergie aux protéines du lait de vache, ainsi qu’aux nouveau-nés et aux nourrissons allergiques avérés. On peut les utiliser également pour la réalimentation après diarrhée aiguë chez l’enfant de moins de trois mois.
4.Les laits sans lactose ou pauvres en lactose
Les laits sans lactose sont donc indiqués : dans l’intolérance au lactose; dans la galactosémie; dans la réalimentation de certaines diarrhées sévères ou persistantes; lorsqu’il existe un terrain fragile sous-jacent (prématurité, faible poids de naissance, pathologie chronique) ;
C’est par exemple : al 110®, Diargal®, Diarigoz®, HN 25®, Modilac® sans lactose, Novalac® Diarinova®, O-Lac®. Les « laits » à base de protéines de soja, désignés au moyen du suffixe « soja », sont également dépourvus de lactose.

5.Les formules à base de protéines de soja
Exemptes de protéines de lait de vache et de lactose, ces préparations s’adressent aux nourrissons allergiques ou à risque d’allergie, ou ayant présenté un épisode de diarrhée infectieuse. Il n’est pas nécessaire de donner systématiquement un lait sans lactose après une diarrhée banale.
Attention car les protéines de soja peuvent se révéler aussi allergisantes que les protéines de lait de vache
L’indication incontournable, c’est l’alimentation de l’enfant dont les parents sont
végétariens.

6.Les laits antirégurgitations
Ces préparations, directement additionnées de farine de caroube ou d’amidon de riz ou de maïs, permettent de réduire la fréquence et le volume des régurgitations. Elles ont donc leur place dans cette indication. Le suffixe « AR » identifie les laits antirégurgitations vendus en pharmacie.

Les laits fermentés, supplémentés en pré et en probiotiques
C’est pour les mamans type « fonctionnelles tendance hypochondriaque » (cf message du 01.02.06). C’est en référence à la composition du lait maternel, qui permet au nouveau-né d’acquérir une flore intestinale riche en bifidobactéries, que sont apparus les laits fermentés et ceux supplémenté en prébiotiques et en probiotiques. L’objectif de ces laits est de prévenir l’apparition de certaines maladies, mais rien n’est démontré à ce jour.

Bébé n’a plus qu’à brailler !

1 cuillère-mesure=30 ml d’eau…

Après le message « breast is best », je vais répertorier les « grands » étapes de la grande aventure de l’alimentation chez l’enfant, de la naissance à l’adolescence… tout un programme !

De la naissance à 4 mois, pour les maman qui ont fait le choix des laits maternisés, les principes sont simples.
Précisons que le lait doit être choisi en fonction de l’état nutritionnel de l’enfant et de l’existence d’éventuels antécédents de santé.
Les laits se reconstituent à raison d’une cuillère mesure rase dans 30 ml d’eau faiblement minéralisée.

Attention formule mathématique :
Quantité moyenne (en ml) de lait quotidienne=poids de l’enfant en grammes/10 + 250 ± 100.
On peut se fonder sur les repères suivants, à adapter en plus ou en moins selon l’appétit de l’enfant.(Si bébé ne finit pas son biberon de 4 heures du mat', il n'est pas necessaire de rester éveillée ...)
> De la naissance à 1 mois
– 6 biberons : 90 ml d’eau + 3 cuillères-mesure
– ou 5 biberons : 120 ml d’eau + 4 cuillères-mesure
> De 1 mois à 2 mois
– 6 biberons : 120 ml d’eau + 4 cuillères-mesure
– ou 5 biberons : 150 ml d’eau + 5 cuillères-mesure
> De 2 mois à 3 mois
- 5 biberons : 150 mL d’eau + 5 cuillères-mesure
> De 3 mois à 4 mois
– 5 biberons : 150 ml d’eau + 5 cuillères-mesure
– ou 4 biberons : 180 ml d’eau + 6 cuillères-mesure

24 février 2006

Le malade culinaire

Tachycardie, nausées, difficulté à respirer, maux de tête, hypersensibilité au bruit, nervosité, irritation, tension psychologique qui les empêche de cuisiner… à l’extrême, on en arrive à ne plus inviter ses amis…
Une terrible épidémie est entrain de se propager telle une onde électromagnétique et risque de toucher un grand nombre de Maman en France: le KPA, Kitchen Performance Anxiety.
Du fond de ma cuisine, j’étais loin d’imaginer que prés de 61% des femmes souffraient de ce syndrome… jusqu’à la parution d’un article dans le Wall Street Journal rapportant les résultats d’une étude menée par le Pr Warburton sur les «activités culinaires» de nos voisins les Anglais et mettant en évidence le fait qu’un nombre croissant de jeunes femmes (ou hommes ; la cuisine n'est pas un caractère sexuel secondaire!) souffrent plus actuellement d’anxiété lorsqu’elles cuisinent un simple plat pour des amis que lorsqu’elles se rendent à un entretien d’embauche ou à un premier rendez-vous amoureux…
C’est la crainte d’être jugé sur sa cuisine. Ça ressemble à de la phobie sociale.
Il est tout à fait naturel de ressentir quelques inquiétudes lorsqu’on cuisine pour ses invités, jusqu’à un certain point… La faute à qui ?
La popularité de chefs célèbres comme Jamie Oliver, Ainsley Harriot ou Nigella Lawson… le phénomène arrive en France.

Breast is best !

Qu’est-ce qui anime le nourrisson et le pousse vers le sein de sa mère ?
C’est la première des passions… la FAIM…
Mais pas seulement la faim.
De nombreuses études ont démontré les bienfaits de l’allaitement.
Mais a-t-on besoin de le démontrer ?
Les enfants nourris au sein présentent moins d’infections bactériennes (les otites , par exemple) et virales (les gastro, par exemple) que ceux qui reçoivent du lait maternisé. Les propriétés immunologiques du lait maternel tiennent à sa richesse en cellules de l’immunité et en IgA (immunoglobulines).

De nombreuses études ont établi un lien entre la moindre prévalence de l’obésité et la pratique de l’allaitement maternel, d’une part, la durée de cet allaitement, d’autre part. Ce fait n’est avéré que pendant l’enfance. Le mécanisme n’est pas élucidé à ce jour.

L’allaitement maternel réduit le risque de diabète chez les enfants à risque.
Il faut préciser que l’existence d’un diabète chez la maman ne contre-indique pas l’allaitement.

Les recherches en cours ont mis en évidence de meilleurs résultats lors de mesures de quotient de développement. Sans faire de raccourci rapide, quand on est allaité, on est plus intelligent ! (au fait, maintenant que j’y pense, je n’ai pas été allaité…).
Le rôle protecteur de l’allaitement a été évoqué vis-à-vis des maladies inflammatoires du tube digestif, de la maladie cœliaque, de la sclérose en plaques, de l’arthrite juvénile idiopathique, des lymphomes hodgkiniens. Mais sans preuve formelle.

Enfin, les liens affectifs entre la mère et le nouveau-né ne sont plus à démontrer.

En pratique, l’OMS recommande de débuter l’allaitement dès la première demi-heure de vie. Mais, une mise au sein plus tardive est possible.
La durée conseillée pour l’allaitement exclusif est de six mois.
C’est la demande du nouveau-né qui règle le nombre et le rythme des tétées, et non un schéma rigide (du style toutes les deux heures…). Les compléments sont inutiles.

En conclusion, c'est tout simplement MAGIQUE.

Merci la vie !

21 février 2006

Parmentier de potiron





A quoi ça sert que la DGS (Direction générale de la santé), elle se décarcasse ?
Oui, cette semaine, j'ai décidé de ne mettre sur le blog que des recettes à base de volailles... et de légumes !




Ingrédients pour 4

400 g de viande blanche (poulet ou dinde)
300 g de pommes de terre
1 kg de potiron
1 oignon
1 gousse d'ail
1/2 cuillère à café de cumin
huile d’olive
sel et poivre

La recette

Hacher l'ail et émincer l’oignon.
Coupez la viande en lanières.
Dans une cocotte, faire suer l'ail et l'oignon haché avec l’huile.
Ajouter la viande et cuire 5 mn.
Assaisonner avec le cumin, le sel et poivre.
Faire mijoter 20 mn en remuant (le jus doit être presque évaporé).
Mettre le potiron pelé, égrené et découpé en cubes et les pommes de terre pelées dans une casserole.
Saler et laisser cuire 20 mn . Remuer souvent.
Chauffer le four à thermostat 8 (240°C).
Passez le potiron et les pommes de terre au presse-purée.
Étaler la viande dans un plat puis recouvrir de purée. Renouveler l’opération.
Saupoudrer de chapelure et faire gratiner 15 min au four.

ps: merci à Keren , véritable cordon noir (...) mais véritable coach-en-cuisine !

20 février 2006

Légumes et fruits de saison/ février

Chaque mois, je mettrais sur le blog les légumes et fruits de saison.
Ok , même si on est fan de Picard, on peut toujours faire un petit tour sur le marché du coin avec les enfants. C’est une activité « annexe » comme cuisiner ou partager un repas qui, comme vous le savez (ref. message du 07.12.05) permet de faire découvrir à vos loupiots des aliments qui ne sont ni blanc, ni onctueux, ni d’origine animal mais fibreux (bah!), crus (baah!) et verts (baaaaaaaahhhhhhhh!)… Donc, petite liste (je ne peux pas m’en empêcher) ;)

· Les lentilles
· La mâche
· Le navet
· L'épinard
· Le fenouil
· La betterave
. La courge
· Le brocoli
· Le chou de Bruxelles
· La frisée
· La pomme
· La poire
· La banane
· Le lychee
· Le kumquat
· Le kiwi
· Le pamplemousse
· L'orange

Consommé Nikitouches

C’est l’hiver, vous vous sentez fébrile ; rien ne remplace le consommé « Nikitouches » de nos grand-mères…

Ingrédients pour 4 personnes

1 poulet fermier
1 sachet de Nikitouches ou 25 gr par personne
1 bâton de cannelle
1CAS d'huile d'olive

La recette
Pour faire le bouillon :

Mettre à froid dans une marmite un poulet entier et le recouvrir d’eau.

saler et poivrer. Porter à ébullition et baisser le feu après le premier bouillon pour une cuisson d’environ 45 minutes après avoir verser les nikitouches.

Dresser la poule sur un plat et le bouillon avec les nikitouches dans une soupière.
Pour servir, on met dans une assiette creuse une portion de poulet recouvert de bouillon.


Ps : si vous avez le temps pour faire les nikitouches :
1 verre de farine de semoule de blé
1 œuf
2 CAS d’huile d’olive

Mettre la semoule dans un bol et ajouter le jaune d’œuf, l’huile et 1 cuillère à soupe d’eau.

Mélanger et pétrir pour obtenir une pâte homogène.

Ajouter de la semoule si la pâte est un peu molle.
Former une boule et la mettre au réfrigérateur pendant 2 heures.

Ensuite, prendre des petits morceaux de pâte et rouler des boules entre le pouce et l’index.
Les faire sécher sur un plateau recouvert d’un linge.
On les conserve ensuite dans un bocal de verre.

15 février 2006

Manage tes légumes !



Guide de Bon CEO familial !

Je recommence mes petites manies.
Avez-vous remarquez que j’aimais faire des listes. Il paraît que c’est anxiolytique. A la phase rédactionnelle, c’est plutôt vrai; par contre, lorsqu’il s’agit de faire un petit bilan perso et de les appliquer au quotidien, c’est une autre histoire…
1. Apprendre à dire "je ne sais pas ". Si vous l'utilisez de manière appropriée vous l'utiliserez souvent.
2. Vous retenez 1/3 de ce que vous lisez sur mon blog, 1/2 de ce que l'on vous dit et 100% de ce que vous ressentez.
3. Recherchez ce qui manque. Beaucoup savent comment améliorer ce qui est là; peu peuvent voir ce qui manque.
4. Ne jamais se plaindre de ses enfants au père de ses enfants ; il est plus logique d’exprimer avec des mots simples des critiques à son enfant. Cela vous permettra de grandir tous les deux !
5. Appeler les aliments par leur VRAI nom. Un peu de respect pour les fruits et légumes !
6. Prenez du plaisir lorsque vous mangez. Cela transparaîtra aussi dans votre cuisine et donnera peut-être le goût des aliments à vos enfants!
7. Lorsque vous êtes confronté à des décisions concernant vos enfants, essayez de les envisager en changeant la perspective.
8. Une personne qui traite mal la maîtresse de maison (ou son prochain), n'est pas une bonne personne. (cette remarque est tout le temps vérifiée)

Ps : merci à Ilan, mon cous’, pour le texte d’origine !

14 février 2006

Mange ta soupe!

et pourquoi pas une bonne soupe pour vos marmots, ce soir ?


Potage "Princesse Fiona" (la fiancée de Shrek...)

Ingrédients pour 4 personnes

1 Potiron de 2kg environ
1 l Bouillon de volaille (environ)
1 à 2 CAS d'huile d'olive
1 oignon
muscade râpée
Sel +/- poivre

La recette

couper le potiron en morceaux. faire revenir les morceaux dans l'huile dans le fond de la casserole avec l'oignon. ensuite verser le bouillon de volaille. faire cuire environ 30 minutes. mixer. rectifier l'assisonnement.
c'est prêt !

Sacré bout de goût !


"Langue artificielle" , "Nez électronique"…
Revenons à des notions plus naturelles en bon hédoniste qui se respecte…
Rien ne remplace le jugement humain.

Car en effet, le goût est affaire de nez !
La plupart des gens pensent que le goût est une affaire de langue.
Erreur!
Sauf le respect que je vous dois, c’est plus précisément de l'olfaction rétro-nasale ou rétro-olfaction dont il s’agit. L’aliment, lorsqu’il est dégusté, savouré, goûté, libère certaines molécules qui stimulent immédiatement les récepteurs olfactifs situés au-dessus de la cavité nasale. un grand merci au nerf trijumeau (5ème paire cranienne) qui accomplit tous les jours cette mission !
Ces derniers donnent aux aliments 80 % de leur goût.

Et pour les 20% restants ?

D'autres éléments importants interviennent : (une nouvelle petite liste…)
1 - Au moment de la mise en bouche de l'aliment, la salive va véhiculer d'autres molécules, dites sapides, qui vont être captées par des récepteurs gustatifs se trouvant dans la cavité buccale (sur la langue et sur le voile du palais).
Ceux so nt ces molécules qui contribuent à ce que l'on nomme la saveur. En d'autres termes, c'est ce que l'on ressent quand on se bouche le nez! récemment une cinquième saveur essaie de se faire une place : l'umami, saveur due au glutamate, les quatre saveurs officielles, étant le sucré, salé, amère, et acide...
2 - La couleur de l'aliment est aussi primordiale.
3 - Les autres sens c'est-à-dire l' ouie et le toucher, sont moins directement liés au goût même si leur influence est réelle.
4 - Les cultures alimentaires des peuples jouent aussi un rôle important.
Avez-vous remarqué comme les plats traditionnels résistent à toutes les guerres, colonisations ou autres révolutions ?
Les identités alimentaires se transmettent de générations en générations, c'est un fait. Cert ains se régalent par exemple d’une bonne tête de veau gribiche…
En conclusion, l’équation est simple :

Goût= odorat x ouie x toucher x vue x patrimoine culinaire !!!
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Manche tes négumes ! (excusez-moi, je suis un peu enrhumée en ce moment…)
d’après une communication du Centre Européen des Sciences du Goût

13 février 2006

« Bonne année ! » …


Il existe dans le judaïsme une fête curieuse qui s’appelle : « Tou Bichvat »
Littéralement 15 (du mois) de chevat (13 février cette année), elle correspond au Nouvel an des arbres, c'est-à-dire au temps de la montée de la sève dans l'arbre. C’est en quelque sorte une fête de l’environnement.
Le Talmud enseigne qu'il existe 4 « nouvel an » dans le calendrier juif.
Si le 1er jour du calendrier juif, l'homme est jugé, le 15 chevat c'est sa nourriture originelle, le fruit de l'arbre, qui l'est. Une manière de souligner que la nature est placée sous le regard de Dieu.
A cette occasion, au moins 15 sortes de fruits sont consommées.

Comment ça se passe ?

La famille se réunit autour d’une table de fête et la dégustation de produits de la terre peut débuter en fonction des traditions familiales.
Voici quelques exemples et leur symbolique :
On commence la dégustation avec un gâteau à base de blé ou/et d'orge. C’est l'aliment de base de l'homme.
Ensuite on prend une olive : l'olivier qui devient très vieux, millénaire dit-on, symbolise l'ancienneté, et ses feuilles persistantes l'opiniâtreté. De la partie charnue de son fruit, on en tire par expression l'huile d'olive, symbole de lumière ou de consécration. Le fruit vert, confit dans la saumure et consommé comme olive de table, nous enseigne que l'amer s'adoucit par le travail et le temps...
On enchaîne avec la datte : symbole de la douceur.
Ensuite, on mange le raisin, porteur de mémoire, de symbolique et de tradition, il est à l’origine d’une boisson qui occupe une place de choix dans le culte : le vin sert à sanctifier les fêtes qui marquent une vie observée dans le judaïsme (le jour du repos ou shabbat, le mariage).
La Figue rappelle que ses feuilles ont servi à recouvrir la nudité d'Adam et Eve après LA faute.
On consomme de la Grenade qui par son nom évoque l'élévation.
Ensuite, on consomme La Pomme, surtout mentionnée dans le Cantique des Cantiques, et dans la kabbale : à l'occasion du parfum exaltant qui émanait des vêtements de Jacob venant pour recevoir la bénédiction de son père Isaac (Genèse 27 :27). Ces vêtements provenaient du paradis dont les pommes exhalaient un parfum enivrant. Le souvenir des pommiers du paradis apparaît également dans la coutume de manger des pommes au moment du nouvel an juif Roch Hachana.
La pomme fait référence au souffle de la vie, de la parole.
Le Caroube est consommé également à cette occasion ; il célèbre l'investissement d'effort des générations précédentes pour les suivantes. Il est traditionnellement opposé à l'amande, car il est très long à donner des fruits (environ 70 ans).
Certains mangent 15 sortes de fruits ou plus selon les traditions.
Très récemment s'est introduit la coutume de planter un arbre à Tou Bichvat.

Quelle est la signification de cette fête ?

Cette célébration a lieu le 15 chevat, date à laquelle on fête le renouveau du printemps ; les pluies commencent à faiblir et la nature à se réveiller.

Les textes du judaïsme contiennent de nombreuses métaphores associées à l’image de l’arbre.

Dans la pratique, ce nouvel an Tou Bichvat sert essentiellement à définir une limite pour le calcul de la dîme (prélèvement religieux du dixième de la récolte). Tout fruit récolté avant le 15 Chevat sera intégré dans le calcul pour la dîme d’une année, celui récolté après cette limite interviendra dans le calcul de l’année suivante.

Il y a trois sortes de dîmes.
La première dîme est prélevée par l’agriculteur juif et donnée aux membres de la tribu de Lévi, qui se consacrent entièrement au culte, et ne possèdent pas de terre.
La seconde dîme est consommée par l’agriculteur et sa famille.
Enfin la dernière catégorie est la dîme distribuée aux pauvres.

Aujourd’hui, ce système ne s’applique plus mais la signification demeure.
La première dîme attribuée à la tribu des Lévi constitue la participation au culte.
La seconde dîme, gardée pour soi, mais à consommer lors d’un pèlerinage symbolise l’épanouissement personnel, l’amélioration de ses qualités personnelles et la dîme pour les pauvres marque le souci social de la relation avec l’autre.
La fête de toubichvat rappelle que ce tryptique «culte, développement personnel, relation à l’autre» doit faire partie des fondements de l’homme.


Mange tes fruits !

D’après une communication de Bernard Kassel

Légumes farcis


Ingrédients pour 4
500 g de viande hachée (boeuf)
4 tomates
4 oignons
4 courgettes boules
1 gousse d’ail
1 œuf
1 bouquet de thym, 1 bouquet romarin, 1 bouquet d’estragon
sel et poivre

la recette
Ébouillanter les oignons et les égoutter.
Coupez le haut des oignons, des tomates puis des courgettes et les réserver.
Creuser les légumes et réserver leur chair pour la farce.
Préchauffez le four Th. 6-7 (18O° C-210° C).
Hacher 2 cuillerées à soupe de pulpe d’oignon avec la chair des tomates et des courgettes.
Dans une poêle, faire revenir ce hachis avec l’ail pelée et hachée. Bien mélanger puis ajouter la viande. Faire rissoler 1 mn, saler, poivrer et laisser refroidir.
Verser cette préparation dans un récipient, ajoutez l’œuf, l’estragon ciselé, puis le thym et le romarin émiettés et mélanger.
Remplir les légumes avec cette farce, les couvrir de leur chapeau et les placer dans un plat allant au four légèrement huilé.
Enfourner pour 30 mn.
Servir bien chaud.

10 février 2006

« Le bonheur est dans le potager ? »


« La consommation quotidienne de fruits et légumes est nuisible pour la santé. »

ça vous laisse perplexe ? moi aussi, lorsque j’ai lu cet article récent du Lancet…

Beaucoup de paramètres pourraient être remis en cause : toute la filière de l’industrie agroalimentaire, Picard surgelé, les restos, les écoles de cuisines (très en vogue actuellement), les repas pris à l’école, les repas de famille, les boites de communication qui se prennent le chou sur des campagnes de pub destinées à nos chers bambins, MON BLOG et son nom même n’aurait plus de raison d’être !
Il peut être intéressant de savoir sur quels arguments scientifiques se basent les recommandations de manger 5 fruits et légumes par jour...

Une vaste méta-analyse conduite par des english sur les effets des fruits et légumes sur le risque pour la santé (en particulier d’accident vasculaire cérébral (AVC)) en est l’occasion. Il faut juste préciser que les autres risques pour la santé d’un surpoids sont les maladies métaboliques - le diabète en particulier -, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
Huit études épidémiologiques prospectives regroupant 257 551 individus suivis en moyenne pendant 13 ans ont été retenues pour ce travail. De cette véritable ratatouille de chiffres qui a comparé la consommation standardisée de fruits et légumes (en nombre de portions quotidiennes de 77 g pour les légumes et de 80 g pour les fruits !) à la fréquence des AVC, quelques données «significatives » ont émergé.

Résultats des courses ?
• le risque d’AVC des sujets consommant plus de 5 fruits et légumes quotidiennement = -26%
• pour les consommations intermédiaires (entre 3 et 5 portions par jour) = -11%

En fait, ce type d’études est soumise à de multiples biais. On peut attribuer cet effet positif à la diminution de la consommation de nutriments potentiellement «nuisible» comme le sel ou les graisses saturés ou considérer que la consommation de fruits et légumes s’intègre dans un style de vie (« je ne fume pas », « je fais du sport », « mon patron n’est pas stressant », par exemple).

Dans cette hypothèse une consommation importante de fruits et de légumes ne serait pas la cause mais le signe de la bonne santé.

Au fait, quel est le premier au hit parade des légumes les plus consommés en France ?

La PATATE

Mange tes légumes !

He F et coll. : « Fruit and vegetable consumption and stroke : meta-analysis of cohort studies. » Lancet 2006 Jan 28 ; 367 : 320-26.

09 février 2006

Poêlée de Tofu et légumes verts



Ingrédients Pour 4

2 Bols vapeur petits pois-pois croquants-épinards(250gr)de Picard
1 boite tofu
ail
gingembre
sauce soja
huile d’olive

La Recette

Egoutter le tofu et le couper en petits cubes.
Faire cuire les bols vapeurs au micro onde.
Presser une gousse d’ail et du gingembre.
Dans un Wok verser une cuillère à soupe d’huile d’olive. Mettre les cubes de tofu. Faire dorer 5 minutes. Réserver sur une assiette.
Faire revenir l’ail et le gingembre; ensuite verser les légumes et remuer 5 minutes. Verser une cuillère à soupe de sauce de soja.
Mettre ensuite les cubes de tofu.

Merci qui ? Mange tes légumes !

07 février 2006

« le bonheur est dans l’aquarium ? »

On se fait un sushi ce soir ? ooohhh, pas si vite .

Lisez, d’abord ce message !

La fréquence de l’allergie au poisson varie selon les pays en fonction des habitudes alimentaires. En France, elle se trouve au quatrième rang.
D’un point de vue allergologique, quatre classes de poissons :
· les squalidés (requin),
· les gadiformes (morue, merlan),
· les scombroïdés (thon, maquereau)
· les pleuronectidés (limande, sole).

A vos souhaits !

Certains patients ont une allergie isolée à un seul poisson mais la moitié des patients allergiques à un type de poisson le sont aussi à d’autres.

Une équipe norvégienne a étudié la réactivité croisée des allergènes de 9 poissons communément consommés : cabillaud (non usuel de la morue fraîche), saumon, merlan, maquereau, thon, hareng, loup, flétan et plie.

Les tests immunochimiques ont montré que cabillaud ,saumon ,merlan , hareng et loup partageaient des déterminants antigéniques et allergéniques alors que flétan, plie, thon et maquereau présentaient les réactivités croisées les plus faibles.
Neuf patients sur 10 avaient des tests cutanés positifs pour cabillaud, saumon et merlan ; 8 patients sur 10 ont réagi au saumon.
Un patient sur 10 avait des tests cutanés positifs au cabillaud et au merlan.

Résultats des courses ? Mieux vaut le thon que la morue... Les allergiques à une espèce de poisson ne le sont pas forcément à toutes.

Sushi et Arigato kosaïma

Van Do T et coll : “Allergy to fish parvalbumins: Studies on the cross-reactivity of allergens from 9 commonly consumed fish” J Allergy Clin Immunol., 2005 ; 116 : 1314-1320.

06 février 2006

Docteur, j’ai mal à mon assiette …

Allergiques au lait, à l'œuf, à l'arachide, à plusieurs aliments et souvent aussi, en même temps, aux acariens et aux pollens !

8 % des enfants sont concernés.

Comment explique-t-on cette recrudescence des allergies alimentaires? Quels sont les progrès en matière de prévention, de diagnostic et de traitement? Qu’est-ce qu’une allergie croisée ? Pourquoi est-on allergique? Peut-on la prévoir ou l’empêcher? Peut-on être allergique à « tout » ? Quel est le rôle de l’allaitement maternel? Quels sont les aliments réputés être allergisants? Comment partir à la chasse aux allergènes dans les supermarchés? Comment ça se passe pour les enfants allergiques, à la crèche et à l'école?

Voici quelques réponses à mes prises de tête !

Ps : vous pouvez aussi « alimenter» mes prises de tête et venir participer à l’allergithérapie de groupe…

L’inné et l’acquis…


Pourquoi est-on allergique ?
C'est vrai que l'allaitement maternel est un élément protecteur contre les allergies alimentaires. Mais pas à 100 %.
En fait, l'allergie est une réaction immunitaire. C'est-à-dire que pour une raison x, on se met un jour à fabriquer des anticorps contre ce que l'on appelle un allergène, en l'occurrence un composant alimentaire qui est d'ailleurs le plus souvent une protéine. La fixation de l'anticorps (ce sont des IgE) sur l'antigène provoque des tas d'évènements dans le corps qui vont déclencher les symptômes.
Ce peut être un coup de chaleur au visage, de l'urticaire, de l'eczéma, des diarrhées, des vomissements, des troubles respiratoires, voire des manifestations graves, comme l'œdème de Quincke ou l'état de choc anaphylactique (baisse brutale de la pression artérielle).
En tout cas, tous ces signes ont comme point commun d'apparaître dans les secondes et minutes qui suivent l'ingestion de l'aliment en cause.
Donc, en fait, on voit un peu de tout dans l'allergie et il est important de le savoir parce que parfois, on n’imagine pas que cela puisse provenir d'une allergie alimentaire. Cela peut paraître évident quand il apparaît de l'urticaire, mais quand ce sont des diarrhées, ça l'est moins. En fait, c'est surtout la répétition systématique du symptôme en mangeant le même aliment qui doit mettre la puce à l'oreille.
On ne réagit pas toujours de la même façon quand on fait une allergie. On constate qu'avec l'âge les manifestations de l'allergie peuvent varier : par exemple, pendant son enfance l'allergique faisait systématiquement de l'eczéma ou de l'urticaire et puis voilà qu'en vieillissant, il a tendance à avoir des troubles digestifs ...
Mais l'évolution de l'allergie est également très variable : elle peut s'aggraver dans le temps ou au contraire, s'atténuer, voire disparaître.
En fait, l'allergie est très capricieuse : elle survient de façon imprévisible. Soit on ne s'y attendait pas du tout, soit on en craignait l'apparition parce que dans la famille, il y a beaucoup d'allergiques.
Il est difficile d'en empêcher la survenue bien que l'on pense qu'il soit utile de prendre certaines précautions durant la première année de vie : par exemple, dans une famille d'allergiques, on préférera l'allaitement maternel ou on donnera au nourrisson du lait hypoallergénique (moins allergisant que le lait infantile classique) et on évitera d'introduire dans son alimentation, avant l'âge d'un an, les aliments potentiellement allergisants, comme le blanc d'œuf, les cacahuètes, le poisson et les fruits de mer ; les fruits exotiques, comme le kiwi.
Par contre, après cet âge, l'allergie survient ou ne survient pas... On ne peut pas le prévoir ou l'empêcher.
L’allergie "à tout" n’existe bien sûr pas ! En général lorsque n’importe quelle substance déclenche une réaction c’est qu’il ne s’agit pas d’allergie mais plutôt d’intolérance. C’est important à savoir car une allergie c’est l’obligation d’éviter absolument le produit, alors qu’une intolérance nécessite des aménagements mais sera en général contournable.
Comme intolérances on peut retrouver des crises d’asthme déclenchées au stress, à l’effort, au soufre, au chlore des piscines : il ne s’agit pas d’allergie. Ces réactions témoignent de l’extrême sensibilité des muqueuses. une bonne prise en charge médicale permettra vite de supporter à nouveau tous ces irritants.
L’iode est également une réaction non-allergique (ou plus exactement : il existe des allergies à l’iode mais en général, les réactions observées le sont de façon toxique et non allergique).

L’allergie, c’est inné ou acquis? Un peu des deux : en fait ....
Pour être allergique il faut avoir une génétique favorable (familles d’allergiques) et/ou un environnement favorable (le mode de vie occidental augmente fortement les risques).
La pollution joue un rôle : oui, mais pas n’importe quel type de pollution.

Diagnostic en 24 minutes chrono...

Alors, comment en fait-on le diagnostic ?
1. D'abord, on fait une vraie enquête alimentaire (agent Jack Bauer au travail !) pour essayer de cerner l'aliment provoquant la crise.
2. Ensuite, on fait une petite prise de sang et on recherche la présence d'IgE spécifiques dirigés vers tel ou tel allergène.
3. Enfin, on fait un test cutané : une petite piqûre sur la peau de l'avant-bras et on y dépose une goutte de concentré d'allergène (par exemple, du concentré de protéine de poisson, de blé ou de lait...) et on regarde ce qui se passe au bout de quinze minutes.
S'il y a une belle réaction bien rouge, c'est que l'enfant est allergique à cet allergène. On recherche également les allergies croisées, c'est-à-dire que l'allergie à un aliment peut entraîner une allergie à un autre aliment qui aura des composants communs avec le premier. L’organisme confond en quelque sorte certains aliments avec d’autres substances.

Les allergiques aux pollens de graminées réagiront parfois ainsi au melon, à la courgette ou au kiwi, les allergiques aux acariens réagiront parfois aux escargots ou aux crevettes. Les allergiques aux œufs et au poulet, peuvent réagir au kiwi,à l'avocat et au latex (gants). Tout ça, c'est compliqué...

TOP 5 des allergènes



Quelles sont les allergies les plus fréquentes chez l'enfant ?
80 % des allergies chez l'enfant sont dues à cinq allergènes. Au choix, du plus fréquent au moins fréquent :
• le blanc d'œuf (dans 30 % des cas)
• l'arachide (20 à 25 % des cas)
• les protéines de lait vache (10 % des cas)
• la moutarde (6 % des cas)
• le poisson (5% des cas)
En bref ce qu’il faut retenir c’est qu'avant 3 ans, quand un enfant est allergique, il y a de grandes chances que ce soit aux œufs ou au lait.
Après 3 ans, c'est surtout l'allergie à l'arachide qui est en cause.
Après, on trouve toutes sortes d'allergies : les fruits exotiques, les noix et noisettes, le blé (maladie cœliaque), les crustacés, les graines de sésame, les fruits, certains légumes... en résumé, on peut être allergique à n'importe quoi.
Des listes d'aliments classiquement interdits sont, en général, fournies par l'allergologue ou la diététicienne, à partir du moment où le diagnostic d’allergie alimentaire est posé. Mais attention, ces listes ne sont jamais exhaustives car il sort toujours de nouveaux produits et par ailleurs, un fabricant peut toujours modifier la composition de son produit. Toujours lire très attentivement les étiquettes.

"les faux amis"...

Les aliments peuvent causer d’autres petits soucis qui ne sont pas réellement des allergies mais qui sont bien souvent confondus dans le discours usuel :
Intolérance au lait : de nombreuses personnes ont des problèmes avec le lait et les produits laitiers. La lactase est une enzyme qui est sensée dégrader le lactose contenu dans le lait mais certaines personnes peuvent avoir du mal à la produire (colites du nourrisson) ou être carrément déficients génétiquement en cette enzyme (populations Africaines ou Asiatiques). Cette intolérance n’est pas en soit dangereuse, simplement désagréable. A noter que bien souvent le lait entier est mieux supporté que le lait écrémé par ces individus car les graisses "enrobent" alors le lactose le rendant moins irritant pour le tube digestif.
Additifs, colorants et excipients : sous ces termes génériques se cachent des centaines de produits, certains "naturels" d’autres pas. Ils peuvent avoir des effets irritants, des effets stimulants des cellules de l’allergie mais ne causent que très rarement des allergies authentiques.
Glutamate, syndrome du restaurant Japonais/Chinois : le glutamate est un conservateur très fréquent dans la cuisine Asiatique dont les propriétés irritantes sont bien connues déclenchant brûlures, douleur, maux de ventre et maux de tête rapidement après le repas.
Intolérance au gluten : le gluten est une protéine des céréales dont la onsommation peut chez certaines personnes déclencher des problèmes de tolérance grave avec destruction du tube digestif par une inflammation chronique intense.

Traiter et maltraiter les allergies A.

Le traitement des allergies repose sur quatre grands principes :
- La première, c’est l’éviction de la cause lorsqu’elle est possible. L’allergique aux acariens qui peut, sans drame familial, s’en séparer aura déjà, de lui-même, réglé une bonne partie de ses problèmes. C’est évidement plus facile pour le chat…
- La deuxième, c’est le traitement des conséquences de l’allergie avec les traitements usuels (anti-allergiques).Le but est de bien contrôler son asthme, sa rhinite ou son urticaire; c’est un préalable à une bonne prise en charge car cela redonne aux interfaces (peau et muqueuses) une sorte de barrière de défense vis à vis de l’environnement.
- La troisième, c’est le traitement spécifique de l’allergie (ou désensibilisation) par un médecin allergo, elle permet de réapprendre à l’organisme à supporter ce qui lui fait déclencher les symptômes de l’allergie. Elle est efficace, diminue le risque de faire de nouvelles allergies.
-Le quatrième principe, c’est : traiter l’allergie précocement c’est la seule façon d’empêcher l’évolution naturelle de l’allergie : le cycle infernal de l’eczéma atopique dans l’enfance puis asthme puis rhinite chronique puis à nouveau asthme... qui n’est pas inéluctable si la prise en charge est bonne.

La maison anti-allergique en 24 heures chrono…

Tout ce que l’enfant allergique mange, respire ou touche est susceptible de provoquer une réaction de son système immunitaire, à l'origine de manifestations allergiques. Une fois l'allergie déclarée (asthme, rhino-conjonctivite, eczéma de contact, urticaire, œdème de Quincke...), il sera sans cesse agressé par ce même environnement, qui déclenchera des symptômes identiques.
Les agents irritants, allergisants ou polluants sont nombreux dans la maison.
Je ne vois qu’une seule personne capable de dénouer le problème : Jack Bauer !
Jack commencerait par :
1. La chambre
Le problème principal, ce sont les acariens, ces petites bestioles qui se nichent dans la poussière. Alors chassons-les ! Pour cela :
• recouvrez le matelas d'une housse anti-acariens ;
• choisissez des oreillers et couvertures dans une matière synthétique lavable et changez les draps une fois par semaine ;
• sur les murs, préférez la peinture ou le papier peint aux tentures ;
• supprimez les tapis ; Les sols lisses (carrelages, parquets vitrifiés) lavables sont préférables aux moquettes et parquets anciens cirés.
• et enfin : attention au lit colonisé par les peluches !
Un seul mot d’ordre de l’agent BAUER : Aspirons, aspirons, aspirons !
2. Le salon
Vous aimez les feux de cheminée ? Attention ! Des polluants gazeux comme le dioxyde d'azote, particulièrement à risque pour les asthmatiques, peuvent se dégager. C’est dommage, c’est tellement romantique ; de toutes les façons, maintenant vous avez des enfants et plus le temps d’allumer un feu de cheminée…
Méfiez-vous aussi des parfums d'ambiance en vaporisateurs, aérosols, bougies... censés purifier l'atmosphère. Certains émettent des substances très inflammatoires pour les muqueuses respiratoires de votre enfant.
3. La cuisine
Les blattes sont très allergisantes. Alors, conservez tous les aliments (surtout celles dont les boîtes ont déjà été ouvertes : pâtes, gâteaux...) dans des récipients hermétiques.
Pour la cuisson des aliments, l'idéal est d'utiliser des plaques électriques plutôt qu'une cuisinière au gaz. Ce dernier, en brûlant, dégage du dioxyde d'azote, source d'allergie.
Et d'une manière générale, la plupart des produits d'entretien, comme les décapants pour le four, dégagent des substances irritantes (le formaldéhyde).
A la poubelle : gazinière et produits d’entretien …
4. La salle de bain
L'humidité favorise le développement des moisissures, alors aérez fréquemment et si cette pièce est aveugle, évitez de laisser trop longtemps la porte fermée. La chaleur qu’il y fait favorise aussi le développement des blattes.
Gare aux produits moussants qu'on verse dans le bain, aux dissolvants, aux bombes de laque... N'utilisez jamais de bombe aérosol près d'un asthmatique !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais lors de ses missions, Jack Bauer ne prend pas la peine de passer par la salle de bain…
5. En vrac
Chaque jour et quelle que soit la saison, aérez toutes les pièces un quart d'heure, en dehors des pics de pollution.
Et surtout, il vaut mieux s’abstenir de fumer à la maison.
Enfin, il faut savoir que les plantes sont souvent responsables des allergies : le ficus, par exemple, est un végétal très allergisant !
Je terminerais sur une citation de mon grand-père qui fut Pédiatre : « Là où le soleil entre, le médecin ne rentre pas ! »
Ça a peut être un rapport avec les allergies …

Socioblogie de l’obésité

Le temps d’un message, j’ai décidé de me transformer en obésitologue.
Les messages précédents abordaient l’obésité sous l’aspect « médical ».
Je ne voudrais pas que tout ce que j’ai pu raconter sur l’obésité engendre des effets pervers sur vous ! du genre, j’ai donné du C…O…C…A…, ou j’ai donné de la Pom’pote (compote en tube, baaahhh !) à ma fille hier soir, à la place d’une bonne compote de pomme faite maison… c’est grave docteur ?
D’abord, il faut DEDRAMATISER. Un enfant obèse ne va pas forcément devenir un adulte obèse.
La faute à qui ? A la télé ? vous avez remarqué quand on parle d’obésité à la télé, on montre des images extrêmes de personnes pesant plus de 400kgs… C’est pervers.

On distingue quatre scenarii de « construction de l'obésité » chez l'enfant :
• un premier scénario, qui masque souvent les autres, associe la « mal-bouffe » à des pratiques de grignotages.
• le second correspond à ce que nous appelons une « revanche sociale » et concerne aujourd'hui des populations en situation de mutation et de transfert sociaux.
• le troisième s'applique à l'enfant surveillé/protégé/gavé.
• le dernier correspond à la transgression d'interdits nutritionnels de parents trop rigides.
Quand c’est les quatre à la fois, alors là c’est foutu ! je plaisante, ben alors, faut rigoler…
Avant 1950, les repas sont essentiellement pris à la maison.
Dans les années 50-60, avec l’urbanisation, la restauration hors foyer s’amplifie régulièrement puisque l’éloignement du lieu de travail engendre l’impossibilité de rentrer déjeuner à la maison.
Dans les années 70, le frigo devient l’élément central dans la cuisine, créant une sorte de « réflexe frigo » : en cas de petite faim, il y a passage au frigo à n’importe quel moment de la journée. Les « prêts à manger », sous vide, congelés …( merci Picard) font leur apparition.
Les modes de vie changent : l’insécurité (le crédo à Sarko) arrive avec l’urbanisation ; l’enfant va à l’école en voiture, ce qui réduit ses dépenses physiques.
Cette insécurité se retrouve aussi sur le plan alimentaire : la grande peur alimentaire n’est plus le manque mais l’abondance. Manger est une prise de risque. On s’intéresse à ce qu’on mange (le pourquoi de mon blog !), le phénomène est nouveau. Les catégories les plus jeunes et les plus privilégiées veulent avant les autres savoir ce qu’ils mangent ; c’est l’époque où on commence à s’intéresser aux additifs, colorants…
En résumé, avant la deuxième guerre mondiale, le surpoids était un symbole de bonne santé, de réussite. Aujourd’hui, on est dans un modèle de minceur type Kate Moss (pas franchement un symbole de bonne santé et de réussite !).
Rien ne prédit que ça ne changera pas…
On observe depuis 2 ans un retour « à la maison », conséquence du chômage (merci qui ?), et des èRTéTé (merci Martine Aubry…)
4 scenarii de « construction de l'obésité » chez l'enfant : moteur … action
-La 1ère, celle vue par le PNNS (plan national nutrition santé) fait écran aux trois 3 autres. Il s’agit de la représentation de la personne qui grignote en regardant la télé (« couch potatoes »), qui mange en continue, du lever au coucher, sans être capable de dire quoi lorsqu’on l’interroge. Le danger est que la satiété n’arrive pas . Il s’agit d’un manger machinal de produits « agréables » (chips, cacahuètes, sodas …) « c’est de la faute aux lipides, aux glucides » ou « c’est de la faute à la télé » ? la solution : virer la télé…
En fait, il faut développer les activités physiques chez les enfants, mais les activités physiques non obligées telles la marelle, les jeux de ballon, élastique, corde à sauter, chat et souris…serait plus efficace.
-La 2ème correspond à une revanche sociale. La précarité sociale entraîne un désir de revanche sociale que l’on retrouve dans différents domaines, la mode(« t’as acheté le dernier sac Dior ?) par exemple mais aussi l’alimentation. Les priorités des budgets des familles changent avec une plus grande part accordée à la nourriture.
-La 3ème est la surprotection parentale. Les parents, anxieux par rapport à leur enfant dictent un certain nombre de règle comme de bien manger au petit-déjeuner, par exemple.
-La 4ème est celle de l’orthorexie (= vouloir manger sain). La personne pense «manger juste » comme elle se l’imagine ou comme le « gourou » qu’elle consulte le lui a dit… Pathologiser l’aliment est dangereux.
L’offre alimentaire étant actuellement très importante, la peur du trop amène à réintroduire le manque. Par exemple on supprime le soda, considéré comme un produit malsain, mais on crée un manque qui conduit l’enfant à ensuite se goinfrer, en culpabilisant, hors du regard de ses parents ou de celui qui lui dicte sa conduite alimentaire. Le drame est que lorsque l’ado à qui on a dit « t’as pas le droit de manger ça ou tu dois manger ça », grossit lorsqu’il quitte sa famille : c’est la joie de la transgression.

3 conclusions :
• rendre l’individu « responsable » de leur santé
• prendre l’individu dans sa globalité (un gros ce n’est pas seulement un ventre !)
• ne pas décréter de prohibitions ni de systèmes normatifs.

D’après une conférence de Jean-Pierre Corbeau, professeur de sociologie de la consommation et de l'alimentation à l'Université François Rabelais de Tours, cofondateur de l'Institut Français du Goût, à Tours.

02 février 2006

Au pays « des fromages qui puent »

Je vis dans le pays « des fromages qui puent » et j’en suis fière…
Si je vous dis : Calcium ; Vous me répondez : Produits laitiers… mais vous oubliez aussi certaines eaux minérales (type Hépar) et certains légumes ou fruits, comme les choux et les agrumes.
Le calcium est l’élément fondamental de l’édification de notre squelette. Il en assure la croissance et l’entretien.
Il possède d’autre rôles moins connus mais tout aussi importants : il intervient dans la coagulation sanguine, la contraction musculaire et permet le bon déroulement de différentes réactions chimiques.
Des études ont mis en évidence un autre rôle tout à fait intéressant : chez « Mimi la souris » transgénique, il a été clairement établi qu’un régime pauvre en calcium mais riche en sucre et graisse, abaisse la calcémie. Elle accumule alors les graisses dans les adipocytes (cellules graisseuses); à l’inverse lorsqu’on augmente la ration de calcium, son poids et le tissu adipeux diminuent.
Des études chez l’homme conduisent aux mêmes conclusions : la consommation de 400 mgr à 1 gr de calcium par jour s’accompagne d’un perte de poids de 4,9 kg par an.

Teneur en calcium (en mg)pour 100g
lait 130
yaourt 150
camembert 400
cantal 970
emmental 1190
roquefort 600
chèvre 150
orange 40
chou 30

01 février 2006

Quelle Maman êtes-vous ?

Dans le domaine de la nutrition, on peut dire que vous redoublez d’ingéniosité pour faire manger vos loupiots. Voici 8 portraits.

1. « les militantes »
Votre credo, c’est « bien manger est une discipline de vie ». l’emballage ne vous intéresse pas. C’est le contenu qui compte.
2. « les naturelles »
Votre credo, c’est « la nature source de bienfaits ».
Vous courrez les marchés bio du tout Paris (celui du 17ème n’est pas mal !) ; légumes bio, fruits bio, yaourts bio (non ! pardon…)
3. « les lights »
Vous explorez toutes les solutions pour que votre enfant mange moins gras, moins sucré, moins calorique… les sveltesse, taillefine et autres peuplent votre frigo !
4. « les fonctionnelles tendance hypochondriaques… »
Votre devise, c’est « pour être en bonne santé, il faut agir »
Votre cuisine devient un vrai laboratoire d’expérimentation. Actimel, danacol, tous les « alicaments » y passent…
5. « les ciblés »
Vous pensez que bien nourrir son enfant passe par l’achat d’aliments ciblés types petits pots blédina, gâteaux boudoirs, etc… pas toujours !
6. « les énergétiques »
Votre credo c’est « l’alimentation, c’est le carburant de la santé »… tout y passe les kiwis parce que c’est bourré de vitamine C, les épinards parcequ’on y trouve du fer, les barres céréalières, boissons énergisantes, etc…avec une supplémentation en vitamines les mois d’hiver, on ne sait jamais il pourrait avoir des carences !
7. « les spirituelles »
Vous avez un vision holistique de la nutrition-santé ; en d’autres termes vous avez la zen attitude ! les tisanes, les graines et autres produits zen, c’est votre dada !
8. « les couveuses »
Manger, manger, manger, manger, quelle que soit la nourriture et quelle que soit la quantité le plus important c’est de manger parce que son crédo c’est « tu n’as rien mangé mon fils (ou ma fille) !»

31 janvier 2006

Marathon ou 100 mètres ?

Faut-il mettre son enfant obèse au régime ?
L'alimentation n'explique pas tout. Patrimoine génétique, mode de vie, habitudes de la famille, vécu psychologique interviennent. Tout cela est bien complexe…
Lui imposer un régime peut être culpabilisant, et encore plus, si l’enfant ne parvient à suivre ces restrictions.

Quand on est Parent, que l’on veut aidé son enfant, et que son enfant est motivé, alors le chemin est déjà tracé ; il suffit de le suivre.

C’est par où le chemin ?

En tant que Parent, on doit s’interroger et s’efforcer de trouver l'origine de l'obésité : retracer l'histoire de la prise de poids, trouver les facteurs déclenchants,ou d'éventuels traumatismes, analyser le retentissement du surpoids sur la vie quotidienne, analyser la composition alimentaire de chaque repas que l’on sert à son enfant (sur une semaine par exemple).

Attention, je ne vous propose pas de prendre la place du Médecin ou du Spécialiste en nutrition, mais de prendre conscience à partir de l’analyse de « l’histoire de l’obésité » de votre enfant des mécanismes qui se sont enclenchés.

Contrairement à l'adulte, l'enfant est encore en construction et le traitement de son obésité pourra intervenir dans la structure même de sa future personnalité. Il s’agit d’aider l'enfant à reprendre confiance en lui et à perdre progressivement du poids.

Vous vous engagez dans un marathon, pas un 100 mètres…

Les règles diététiques mises en place par vous, Parents, doivent éviter les interdits alimentaires, respecter les préférences de l'enfant (le chocolat par exemple a tout à fait sa place dans une alimentation équilibrée), et proposer de goûter de nouveaux produits, régulièrement.

La Rochefoucauld disait : "Manger est un besoin, savoir manger est un art"...

Issues des 3es Ateliers de nutrition de l'institut Pasteur de Lille

L’art de la mastication

« Il a six ans et ne prend plus de biberon… sauf le soir pour s’endormir, ou juste le matin avant d’aller à l’école… » Cela semble sans importance ; pourtant…

La mastication, c’est quoi ?
La langue façonne les maxillaires et permet l’établissement d’une belle dentition.
Si la succion/déglutition est une fonction physiologique entre la naissance et l’apparition des « dents de lait», elle devient inadaptée lorsque les premières molaires lactéales ont évolué et que la déglutition se met en place avec la modification du régime alimentaire. La langue adopte une posture plus haute et plus postérieure qui stimule le développement transversal et antéro-postérieur du maxillaire supérieur. Ces modifications sont transmises à la mandibule lors de mouvements de déglutition et surtout lors de la mastication qui doit se faire de manière équilibrée des deux cotés. Ainsi, pendant la mastication, le travail musculaire et les frottements des dents sollicitent la croissance des maxillaires et permettent et de modifier leur forme.

La mastication, à quoi ça sert ?
Fonction première : INCISER et BROYER.
Lors de la mastication s’effectue de façon harmonieuse et en synergie la ventilation nasale; Elle améliore la digestion; Elle permet d’augmenter le diamètre pharyngé et diminue alors l’influence des végétations adénoïdes sur la posture linguale; Elle assure aussi le drainage naturel de la trompe d’Eustache (déglutition dents serrées) et par conséquent la fréquence des otites.

Le maintien des habitudes de succion, c’est le passage quasi-assuré par le traitement orthodontique…

Il s’agit donc d’introduire progressivement des aliments durs tels que carotte, ou pommes.

Je vous l’avais dit : « Mange tes légumes ! »…

D’après un communication des Dr Fellus et Helewa, spécialistes qualifiés en orthopédie dento-faciale, Paris.

« la Popote Academy »

Depuis plusieurs jours , je réfléchissais à un mémento, un pense-bête de l’alimentation de l’enfant ; et puis les idées ont fusé !
libre à vous de l'alimenter...

1. Sous-estimer l’intuition d’une mère quand il s’agit de nourrir son enfant.
2. Sous-estimer l’influence des grand-mères dans la conduite de l’alimentation des enfants. Les connaissances et les produits ont évolué depuis qu’elles ont nourri leurs propres enfants.(éviter sandwich aux pommes de terre ou bananes à tous les repas…) « mieux vaut faire envie que pitié ! » n’est-ce pas Mamy Coco !
3. Décourager une femme (normale) d’allaiter son enfant (normal) aussi longtemps qu’elle le désire (un an ou plus). SANS SE CACHER …
4. Allaiter son enfant quand on est macrobiote ou végétalienne . Il peut courir un risque (syndrome par carence en vitamine B12, par exemple).
5. Contester que les besoins énergétiques de nourrissons ou d’enfants de même âge et de même poids varient du simple au double.
6. Obliger un nourrisson à finir son biberon. C’est la satiété, plus que l’appétit, qui règle la prise alimentaire.
7. Prescrire un lait hypoallergénique à un enfant sans justification solide. Ça coûte cher.
8. Interdire l’eau du robinet pour la préparation des biberons, sauf si un arrêté municipal indique que l’eau n’est pas potable ou que la concentration de nitrates dépasse 50 mg/l. La consommation des carottes, qui peuvent en contenir 2000 mg/kg, n’est pas réglementée.
9. Mettre de l’eau de Javel dans une bouteille d’eau minérale vide. Bonjour les dégâts liés à la préparation hâtive d’un biberon nocturne !
10. Conserver plus de trois jours au réfrigérateur une brique ouverte d’un lait stérilisé. Les contaminations bactériennes sont rapides.
11. Oublier (…) de nettoyer son frigo, une fois par semaine ; c’est un minimum.
12. Croire que les laits de suite sont plus riches (?) que les laits pour nourrissons (alias laits 1er âge). On peut utiliser ces derniers aussi longtemps qu’on le v(p)eut.
13. Prescrire une cuillerée de farine dans le biberon du soir à un nourrisson de deux mois pour que ses parents puissent dormir. Le cycle de longue durée de sommeil nocturne apparaît vers trois mois, avec ou sans farine.
14. Prescrire un jus de fruit à 10 heures. Tous les laits pour nourrissons contiennent cinq fois plus de vitamine C qu’il n’en faut pour éviter le scorbut.
15. Etre conscient du fait que les tisanes et autres boissons n’ont aucune valeur reconnue pour les nourrissons et peuvent même leur nuire.
16. Oublier que le bavoir constitue le traitement le plus simple des régurgitations rares et isolées.
17. Changer de lait quand les selles changent. La fréquence et la couleur des selles d’un nourrisson ne sont pas (encore) réglementées.
18. Réveiller le pharmacien de garde parce qu’on a épuisé le Nidal2® alors que la voisine aurait volontiers prêté son Gallia premium 2®. L’appétit et le tube digestif de bébé n’auraient pas décelé de différence.
19. Croire qu’un enfant qui mange déjà à la cuillère, qui est déjà à quatre repas, qui mange déjà des légumes… est promis à un avenir intellectuel plus brillant que les autres.
20. Mélanger dans un biberon du lait, des légumes et du sel pour que le nourrisson découvre de nouveaux goûts. Les goûts de quoi ?
21. Sacraliser la date de quatre mois comme date virage de l’alimentation humaine. Aujourd’hui, la diversification alimentaire est souvent débuté après 6 mois.
22. Confondre le tube digestif d’un nourrisson de quatre mois avec un tube à essais. Il n’est pas nécessaire, dès la première semaine de la diversification, d’essayer tous les légumes du marché.
23. Négliger l’intérêt des laits de suite. Ils préviennent l’anémie ferriprive comme la vitamine D prévient le rachitisme.
24. Composer les repas de l’enfant avec de la viande à chaque repas, sept jours sur sept. Les apports protéiques sont toujours suffisants.
25. Faire réchauffer au micro-ondes un fond de biberon sans réduire la durée habituelle de chauffage. Brûlure œsophagienne assurée.
26. Faire chauffer par principe le lait du matin. Les enfants qui le boivent à température ambiante ne peuvent pas se brûler .
27. Conseiller systématiquement le lait demi-écrémé. Il contient deux fois moins d’acide linoléique.
28. Oublier qu’un dessert d’enfant peut être constitué de bonbons ou de chocolat. Sinon, quand en consommera-t-il ?
29. Interdire certains aliments entre dix-huit mois et trois ans. Il faut tout essayer à cet âge, car la néophobie qui apparaît ensuite limite les nouvelles expériences.
30. Donner du Fluor systématiquement à son enfant. La teneur en fluor des eaux de distribution publique y est supérieure à 0,5 mg/l.
31. Coucher un enfant avec un biberon d’eau sucrée dans son lit, voire de Cola (si, si ça existe !). Bonjour la dentition!
32. Prêcher que les aliments préférés des enfants sont les plus « mauvais » pour leur santé (et inversement).
33. S’inquiéter des « calories vides » (les bonbons !!!) chez un gros mangeur. C’est chez les petits mangeurs que les apports élevés en saccharose risquent de limiter les apports vitaminiques et minéraux.
34. Imposer à son nourrisson un régime «draconien» pour prévenir le diabète. Rien ne le justifie.
35. Cautionner l’institution de casse-croûte et de goûter à l’école maternelle. Et demander ensuite à l’école primaire de faire de l’«éducation nutritionnelle » pour lutter contre les grignotages.
36. Critiquer la restauration scolaire. C’est le seul lieu de restauration hors foyer où la qualité nutritionnelle des repas est réglementée et contrôlée.
37. Tenir à l’écart les pères lorsqu’on parle d’alimentation infantile. La compétence en puériculture n’est pas un caractère sexuel secondaire .

26 janvier 2006

Pain quotidien!


Ingrédients:
1kg de farine
1 carré de levure (42gr)
1 CAS de sel
1 CAS de sucre
1 oeuf
Eau (environ 350 ml)

Préparation :
Mélanger tous les ingrédients jusqu'à obtenir une pâte homogène;
le petit secret: delayer la levure avec la cuillère à soupe de sel.
laisser reposer 1 heure.
Ensuite former les nattes de pain et laisser reposer 30 minutes.
Badigeonner de jaune d'oeuf avant de passer au four (180° pendant 40 minutes)
ps: vous pouver insérer des carreaux de chocolat dans des petites boules de pâtes ; ça fait un excellent goûter équilibré...

25 janvier 2006

BIS...

Règle n°3 : je ne me ressers pas.
Pourquoi se ressert-on? On peut évoquer la faim, l’appétit, la gourmandise ou la vitesse d’ingurgitation.
Il y a une autre réponse, plus banale: « Parce qu’il en reste ». Pourquoi en reste-t-il ? Parce qu’on en fait trop. Que faut-il faire ? En faire moins.
Démonstration par l’absurde : s’il n’en reste pas, on n’en reprend pas.
Se ressert- on au restaurant ? Non. Pourquoi ?
Parce qu’il n’en reste pas.
Le respect de la règle je ne me ressers pas est donc une contrainte pour l’adulte qui prépare et qui sert…

1. Elle respecte les préférences alimentaires.
2. Elle n’a pas d’exception.
3. Elle est facile à suivre si celle ou celui qui prépare le repas, dresse le couvert et sert à table. Par exemple :
• Le gâteau se dispose en parts – pas forcément égales – sur des assiettes à dessert.
• Les petits fruits sont servis dans des coupes.
• Le fromage est servi en portions.
• Un morceau de pain est placé à gauche de chaque assiette.
• Au repas dit « goûter », on ne met sur la table, dans des assiettes, que le plat éponyme, le « goûter ».
• Au petit-déjeuner, si l’on propose lait-céréales, on prépare les bols mais on range la boîte avant d’appeler l’enfant.


Je lance un appel : Mère, Père, Nourrice, Tata, Tonton, Mamy, Papy, Petite sœur, Grand frère, Cousins, Cousines, limiter ses tentations en préparant et servant ce qu’il faut et ce qui suffit, le nécessaire et le juste.

« C’est la règle qui devient finalement l’exception ! »

Règle d’or à accepter et à suivre fidèlement chaque jour.
« Bien sûr, mais, peut-être, une exception, de temps en temps, si ça reste exceptionnel…». L’exception a bon dos. D’abord elle fait échouer.
De plus, une exception, surtout après autorisation – la transgression
n’est pas évitable – justifie l’exception suivante.

De plus, à l’opposé de l’enfant allergique, asthmatique ou épileptique, l’enfant «potelé » et ses proches peuvent faire une entorse aux règles de la méthode Papillote sans risquer la crise.

23 janvier 2006

La quête du Graas !

Règle n°2 : je ne mange que pendant les repas, moments pendant lesquels je suis assis, pas tout seul, devant une table et des couverts.

De la même manière que l’on apprend aux enfants à ne pas dormir en classe, ni travailler en récréation, on peut orienter notre « robuste » marmot à ne manger que pendant le moment des repas : quand il avait un an, il ne mangeait que pendant les repas, assis, pas tout seul, devant une table, avec des couverts.
« Je ne mange que pendant les repas », n’a pas d’exception. Il ne mange ni debout, ni couché, ni dans la rue, ni dans la cour, ni dans une voiture, ni sur la plage, ni en promenade, sauf s’il peut rassembler les éléments caractéristiques du moment repas : une table, un siège, un couvert et un tiers.

La solitude enfante le stress, au sens originel du terme : ensemble des réactions non spécifiques, physiologiques et comportementales, face à un agent agressif. La prise alimentaire participe à ces réactions comportementales non spécifiques. Il n’est pas question de culpabiliser les parents; mais des solutions simples peuvent s’envisager. Un peu d’imagination !


La stricte observance de la règle je ne mange que pendant les repas se heurte aussi aux prises alimentaires hors repas proposées par les adultes ; c’est à dire grignotages ou apéritifs.
Rite moderne qui fait boire, mais aussi manger, avant un repas, parfois loin d’un repas, en tout cas hors du repas.
C’est donc une prise alimentaire additionnelle.
Ça relève de la quasi-maltraitance de mettre sous le nez d’un enfant trop « rond » ce type de nourritures ! Qui propose des prises alimentaires additionnelles plutôt que des jeux, des danses, de la musique, une sortie ou un spectacle, pour fêter les anniversaires des enfants en primaire, la réussite à l’école de musique, la victoire après le match?

Quand un enfant est allergique aux poils de chat, que fait-on du chat ?

L’apéritif a des cousins germains. La kémia chez les communautés d’Afrique du nord ou les antipasti chez les Italiens…

Enfin dernier élément pour votre réflexion, la méthode Papillote ne censure aucun aliment – les bonbons ou le coca-cola peuvent être servis en desserts – mais condamne certains rituels inventés, encore, et proposés, encore, par les adultes : raclette, multicrêpes, fondue, barbecue, pierrade…

ps: j'allais oublier : "je ne mange que pendant les repas, moments pendant lesquels je suis assis, pas tout seul, devant une table et des couverts." et SANS TELE !!!!!

Marcher,aller, arpenter, avancer, évoluer, progresser, s'avancer, s'élancer, cheminer, déambuler, enjamber, faire route, filer, fouler, partir...

Règle n°1 : je marche 30 minutes chaque jour.

1. Activité motrice simple consistant à se déplacer à la seule aide de sa propre force motrice ; ce n’est pas un genre musical ni un sport ;
2. compétence acquise entre dix et dix-huit mois ;
3. pas d’heure imposée, pas de prescription préalable, pas de vêtements spéciaux, ni certificat médical …
4. Marcher a un bon rapport qualité/prix ;
5. Marcher n’est pas polluant ; pas comme la voiture… Contre la sédentarité, supprimer la voiture des parents serait plus pertinent que supprimer la télévision.
6. Posologie de trente minutes, indépendante de l’âge et du poids ;
7. Durée fractionnable ;
8. Pas d’interférence avec les devoirs, le sport, ou la séance de télévision (inévitable ?) ;
9. Chaque jour , sans exception. du lundi au dimanche, du 1er janvier au 31 décembre inclus, les jours de classe et les jours de congé, les jours ouvrables et les jours fériés, les beaux jours et les mauvais jours, les petits jours et les grands jours, les jours de fête et les jours banals , les jours d’anniversaire, les jours de départ et les jours de rentrée, les jours en ville et les jours en campagne, les jours J et les jours J-1 (les J + 1 aussi), les jours sans et les jours avec.
10. Trente minutes de marche, ya pas à chipoter !

Bon Poids, Bon œil !

Connaissez-vous beaucoup de maladies qui guérissent sans médicament, où l’enfant ne se considère pas comme malade et où l’entourage ne se considère pas comme auxiliaire de soins ?
Il s’agit de « l’épidémie » dont on parle dans les médias… pas la grippe aviaire, ni la vache folle. –L’OBESITE-

Dis Maman, Comment ça s’éradique l’Obésité ?

A mon sens, la méthode que je vais vous exposer peut répondre à cette question à condition que l’enfant qui la suit soit motivé et aidé par son entourage.
il me paraît peu réaliste de contraindre son enfant à des règles de diététique strictes. Par contre, lui apprendre à adapter son comportement face à certaines situations peut déboucher sur des résultats durables.
Je vais donc vous parler de la méthode Papillote.

La méthode s’énonce en 3 règles :
1°) je marche 30 minutes chaque jour.
2°) je ne mange que pendant les repas, moments pendant lesquels je suis assis, pas tout seul, devant une table et des couverts.
3°) je ne me ressers pas.

d'aprés une communication du Dr V. Boggio, CHU de Dijon

19 janvier 2006

Définition du Grignotage :

Ma définition : c’est la consommation de calories « vides » en dehors des heures du rituel du repas. Je sais c’est discutable… mais il ne faut pas être tendre avec le grignotage.
Le grignotage désigne la prise plus ou moins régulière d'aliments en dehors des repas. En nutrition, il est déconseillé car les aliments consommés sont rarement équilibrés et que cette pratique ne permet pas à l'organisme d'arriver à une sensation de satiété qui inciterait à s'arrêter de manger.

Définitions issues de l’encyclopédie en ligne wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil )

Définition du Repas :

Un repas est un moment spécifique, dans le cycle des activités journalières, consacré à l'alimentation. Dans les sociétés humaines, le repas est généralement ritualisé.

La grande majorité des cultures distingue plusieurs types de repas, selon le moment de la journée et la quantité d'aliments qu'ils comportent, les plus importants correspondant aux moments de convivialité les plus intenses et possédant une forte charge symbolique et ou religieuse.
La quantité d'aliments varie selon le repas, et les nutritionnistes recommandent des apports en calories, vitamines, protéines, lipides, glucides et fibres qui correspondent à l'activité physique et intellectuelle que l'on devra fournir avant le prochain repas (et en pratique pour nous, pauvres parents, comment ça s’applique ? moi, je propose au feeling avec quelques conseils de bon sens …).
En moyenne, le premier repas de la journée doit apporter 25 % pas en quantité mais en qualité, le repas du milieu de journée doit en apporter presque la moitié, et le dernier repas peut être plus léger pour faciliter la digestion pendant le sommeil.

Définitions issues de l’encyclopédie en ligne wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil )

Définition de la diététique : la « dimension culturelle »…


Si la nutrition se définit comme la science qui analyse les rapports entre la nourriture et la santé, la diététique y intègre une dimension culturelle liée aux pratiques alimentaires.
On nomme diététique la science de l'alimentation équilibrée.
Ses grandes lignes sont les suivantes :
• Un équilibre donné, dépendant de l'âge et de l'activité du sujet, est nécessaire entre protides, glucides et lipides dans la journée.
• Les oligo-éléments, ainsi que d'autres éléments comme le calcium, doivent être présents en quantité suffisante (les os sont faits de phosphate de calcium). L'accent est mis aussi sur l’apport d’une quantité minimale de fibres alimentaires.
• La variété de fruits et de légumes frais (pas de repas sans fruit, au moins cinq légumes différents chaque jour) est recommandée tant pour les vitamines et sels minéraux apportées, que par un effet préventif du cancer du côlon mis en évidence par les statistiques (une étude récente analysant 13 études de cohorte prospectives s’avère à cet égard bien décevante. La population ainsi étudiée se compose de 725 628 sujets des deux sexes suivis pendant 6 à 20 ans selon les études incluses. La consommation de fibres alimentaires semble être, en première analyse, inversement associée au risque de cancer colorectal. Park Y et coll. : “Dietary fiber intake and risk of colorectal cancer. A pooled analysis of prospective cohort studies.” JAMA 2005 ; 294 : 2849-2857).
• Les apports hydriques doivent être absorbés chaque jour en fonction de l’âge et la morphologie. Un peu plus du quart de cette eau provient déjà des aliments solides que nous ingérons. Le reste peut venir de boissons froides ou chaudes, ou encore de potages.
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Définition de la Nutrition : comportement et aliment…

La nutrition (du latin nutrire : nourrir) peut recouvrir deux sens, selon que l'on s'intéresse spécifiquement aux mécanismes métaboliques cellulaires, ou plus généralement à l'apport d'aliments à l'organisme dans son ensemble.
1. Alimentation
La nutrition se définit ici comme étant la science qui analyse les rapports entre la nourriture et la santé : étude de la composition des aliments, de leurs propriétés, et de leur utilisation dans l'organisme. Ces études conduisent à la diététique. On prend également en compte, dans le cadre de la nutrition, des comportements alimentaires des individus, notamment lors des repas ou lors de grignotage.
Donc : COMPORTEMENT et ALIMENT

La nutrition joue un rôle essentiel dans la prévention de nombreuses pathologies.
Les processus complexes auxquels les éléments nutritifs sont soumis — interactions entre les aliments, dégradation, transformation en énergie et libération de cette énergie, transport et utilisation des composés chimiques pour la construction des tissus spécialisés et le maintien d'une bonne santé globale — ne sont qu’en partie élucidés. Des choix nutritionnels importants doivent cependant être faits pour assurer la bonne santé des individus, comme les très jeunes enfants.

2. Métabolisme
La nutrition désigne l'ensemble des phénomènes qui apportent des nutriments aux cellules. Elle englobe donc :
• l'absorption de nourriture
• la transformation des aliments (digestion)
• l'assimilation
• leur utilisation (métabolisation) pour la croissance, l'entretien, le fonctionnement de l'organisme ; ainsi que pour produire chaleur et énergie
• l'excrétion

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Définition de l’Obésité : maladie ou pas ?

Ma définition : l’obésité , c’est lorsque, dans la cours d’école, l’enfant fait l’objet de moqueries telles que « grosse patate » (vous avez remarqué comme les enfants aiment utilisé des noms de légumes pour maltraiter leur petits camarades), ou plus poétique « fille de Botero » ! Ces jugements stigmatisants apparaissent de façon très précoce, dès l’âge de trois ans. Ces attitudes négatives peuvent se transformer en véritables discriminations.

L'obésité se définit par un excès de masse grasse.
Les graisses (lipides), comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie utilisable rapidement, les graisses permettent de stocker beaucoup d'énergie dans peu d'espace ; en fait, c'est 95 % de l'énergie qui est stockée sous forme de graisse : si toute l'énergie était stockée sous forme de sucre, nous pèserions 800 kg !
La graisse est stockée dans des cellules appelées adipocytes. On distingue deux situations :
• le surpoids : les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent ;
• l'obésité : lorsque les adipocytes arrivent à saturation, elles se multiplient.
Pour évaluer l'obésité, il faut tenir compte de la masse (ce que l'on appelle de manière impropre le « poids ») et de la taille. Une personne qui pèse 100 kg n'aura pas la même corpulence si elle mesure 2 mètres plutôt qu'1 mètre 60.
Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu.
L'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogramme) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètre) :
IMC = masse (kg)/taille (m)2 = masse/(taille × taille)
Un IMC entre 18,5 et 25 est considéré comme normal chez un adulte. Entre 25 à 30, on parle de surpoids (surcharge pondérale). Au-delà de 30, on parle d'obésité. De 30 à 35, on parle d'obésité sévère et, au-delà de 40, d'obésité morbide.
Chez les enfants on se réfère à la courbe de poids du carnet de santé.

Chez l’enfant, il y a un autre paramètre que les médecins et pédiatres considèrent : c’est le «rebond d´adiposité» dans la détection précoce de l´obésité. Au cours de la première année de la vie, l´IMC, augmente puis diminue jusqu´à l´âge de 6 ans. A cet âge, la courbe augmente à nouveau. Cette remontée de la courbe est appelée rebond d´adiposité. L´âge du rebond d´adiposité prédit l´adiposité à l´âge adulte : plus il est avancé, plus le risque de devenir obèse est élevé. Un rebond d´adiposité précoce a été retrouvé chez pratiquement tous les enfants. L´examen des courbes d´enfants obèses suivis en consultation pour obésité à l´hôpital Necker Enfants malades à Paris a montré que l´âge moyen du rebond d´adiposité était de 3 ans, au lieu de 6 ans chez des enfants de corpulence normale. Ainsi, l´étude des courbes d´IMC permet aux médecins et pédiatres (et aux parents) d´accompagner les enfants à risques présentant un rebond d´adiposité précoce.

Avez-vous remarqué qu’à aucun moment, il n’a été question de « maladie »…

Les courbes de croissances sont téléchargeable gratuitement sur le site : http://enfanceetcroissance.com/courbes/intro_courbes.html
Définitions issues de l’encyclopédie en ligne wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil )

Définition de la Maladie :

Une maladie est un état anormal du corps ( au sens de « handicap » ; jusqu’ici d’accord… le prochain message blog donnera la définition de l’obésité) ou de l'esprit qui provoque de l'inconfort ( pas toujours), un dysfonctionnement (les conséquences de l’obésité ne sont pas présentes au stade du dépistage et c’est là que réside la difficulté du médecin qui alertent les parents ou proches des conséquences d’une surcharge pondérale de l’enfant…), ou une détresse chez la personne touchée (l’enfant en est rarement conscient) ou chez ceux qui sont en contact avec celle-ci.
Parfois on étend le sens du terme pour y inclure les blessures, les handicaps, les syndromes, les symptômes, les comportements « déviants », et les variations atypiques de structure et de fonction, alors que dans d'autres contextes ceux-ci peuvent être considérés comme des catégories à part entière.
Et la normalité, c’est quoi ?

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Addiction salée…

C’est parti pour la Saga de l’année de la prévention de l’obésité chez l’enfant…
Je vous ai concocté une série de messages sur le sujet…Mais avant de sauter, quelques définitions.

La question : Comment guérir de son excès de poids ? Encore faut-il que ce soit une maladie ! A votre avis ?

La ou les solutions :
Trois propositions simples :
1. « manger moins et bouger comme avant », ou
2. « bouger plus et manger comme avant », ou
3. « manger moins et bouger plus ».

A vos claviers, j’attends vos commentaires !

17 janvier 2006

J’ai un secret : je sais comment faire manger des fruits et légumes à mes enfants !


Une étude très intéressante…
Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que les fruits et légumes ont des effets bénéfiques sur la santé. Mais la réalité c’est que les enfants ont une faible attirance pour ce type d’aliments.
Chez l’enfant, les préférences gustatives sont de puissants déterminants des choix alimentaires et l’aversion, un des principaux obstacles à la consommation de légumes. Il serait donc judicieux d’intervenir de façon à modifier les preferences alimentaires de vos mouflets.
Et c’est exactement l’objet de l’étude que je vais vous exposer :
Une équipe de chercheurs britanniques à récemment testé cette hypothèse à travers une étude d’intervention "à la maison", impliquant des parents et leurs enfants, âgés de 2 à 6 ans.
Cette étude contrôlée, menée sur environ 150 enfants, a comparé l’influence de l’exposition répétée au goût sur la consommation d’un légume spécifique, à celle de l’information nutritionnelle et de l’absence d’intervention.
Les enfants ont été randomisés en 3 groupes : Exposition, Information et groupe Contrôle.
• Dans le groupe exposition, on a demandé aux parents de faire goûter le légume test quotidiennement à leur enfant pendant
2 semaines. Pour encourager l’enfant, on leur a suggéré de lui montrer l’exemple : "Maintenant que je l’ai goûté, est ce que tu peux le faire aussi ?". Il ne devaient pas demander à leur enfant de manger le légume, simplement d’en goûter un petit peu, et surtout, ne devaient pas y associer une récompense.
Après chaque exposition, l’enfant devait simplement apposer sur un journal alimentaire un autocollant représentant un visage symbolique, exprimant son goût pour le légume : "j’aime" (sourire) "ça va" (neutre) "je n’aime pas" (grimace).
• Dans le groupe information, on expliquait aux parents l’intérêt de consommer 5 fruits et légumes par jour. On leur remettait des brochures de conseils et de suggestions pour accroître la consommation de fruits et de légumes chez leur enfant.
• Le groupe contrôle recevait quelques conseils sur la façon de nourrir sainement un enfant et était réévalué après 2 semaines.
Le légume test était sélectionné parmi 6 (carotte, céleri, poivron rouge, poivron vert et concombre) classés par chaque enfant, de 1 à 6, selon ses préférences, en choisissant celui qui avait le niveau moyen (niveau 3).
L’effet des différentes interventions sur la consommation du légume test était mesuré par pesée de la quantité de légume avant et après consommation, le premier jour et 2 semaines plus tard. Tout se passait à la maison, en présence de la mère ou du père.

Le niveau de goût pour le légume a significativement augmenté entre le pré et le post test dans le groupe exposition et, de manière moins importante, dans le groupe contrôle. En revanche, il n’a pas changé dans le groupe information.
La même évolution a été constatée pour le niveau de préférence de l’aliment test qui a augmenté dans le groupe exposition et contrôle mais pas dans le groupe information. En outre, au bout de 2 semaines, le légume test est devenu le légume préféré chez près de 30 % des enfants du groupe exposition, contre seulement 5% dans le groupe contrôle et 2 % dans le groupe information.
Enfin, le pourcentage d’enfants consommant volontairement le légume test est passé de 47% à 77% dans le groupe exposition alors que les résultats n’étaient pas significatifs dans les deux autres groupes. Le groupe exposition est également le seul où la quantité de légume test consommée a significativement augmenté.
Ces résultats démontrent que chez un enfant l’exposition quotidienne à un légume peu apprécié a des effets favorables en terme de goût et de consommation. Ils confirment que la présentation répétée d’aliments nouveaux à des enfants peut transformer le rejet en acceptation. Il est intéressant de noter que c’est dans le groupe information que les résultats ont été les plus médiocres. Comme quoi, il ne suffit pas de savoir pour bien faire... Un grand niveau de connaissance nutritionnelle chez des parents n’est pas forcément associé à une grande consommation d’aliments " sains " chez leurs enfants. Il semble même que répéter à un enfant qu’un aliment est bon pour sa santé a plutôt tendance à provoquer un rejet pour cet aliment et... un stress pour les parents ! Mieux vaut procéder en douceur et de manière ludique.

Au total, Demander à votre enfant de goûter un tout petit peu (et pas pour faire plaisir à Papa ou Maman !) et souvent d’un aliment rejeté.

Courage, les parents , on va y arriver !



D’après un article Wardle J et al, Increasing children’s acceptance of vegetables ; a randomized trial of parent-led exposure, Appetite, 40, 2003, pp155-162.